debout. je suis partie en courant sous la neige flottaison du temps enroulé à la branche qui dérive assise en accumulation de pensées au son des cordes discordantes parcelles effondrées le vent t’emmure en blanc peut-être en frottant frénétiquement les carreaux la lumière pourrait la lumière pourrait la lumière ? je suis partie jambes ciseaux fouettée par tes branches en suivant tes traces enluminées d’une flaque pourras-tu éclabousser d’encre mon ventre et mes cuisses je sème les terminaisons de mes nervures aux limbes découpés me croirais-tu quand tu vois ce paysage qui dévore mon visage ce point duquel tout s’échappe dissimulée dans le repli de l’aine la missive des enfants morts ces points de lumière dans le noir au son des cloches fendues alléluia dans le tourbillon lent des sentiers j’irai de collines en monts mis à nu ces lombes qui portent un corps enroulé je leur parlerai de toi. enfin.
« la missive des enfants morts »… ce qui touche, toujours et « enfin »
alleluia dans le tourbillon lent
Toujours et encore tes mots me parlent des actes de chair. Puissants. Les deux.
C’est pas pour dire, mais ça traine un peu ici !
Christine, les enfants morts, souvent sans prévenir, ils m’apparaissent, ces étoiles dont une voix égrène les noms au mémorial des enfants à Yad Vashem.
Brigetoun, la musique du tourbillon un alleluia lent comme chez Arvo Pärt.
Kouki, les deux oui. Et tu sais, toi mère multirécidiviste.
Luc, alors là tu dois bien avouer que mon plan a fonctionné à merveille : tu as vaincu ta phobie de la 4e position!! ;-D
N A N ! ! !
Vos enfants morts ne sont pas sans lien avec le premier poème de Papier du sang :
Ils sont là.
Des millions de gens, passés au fil de l’horreur, depuis le commencement. Et qui attendent.
Tu vois, c’est simple, ils sont là.
Je ne te raconte pas un rêve, il ne s’agit pas d’un conte, ou d’une folie. Je te parle de ma vie….
Oui ils sont là, c’est tout. Et ils attendent.
Luc, mauvais joueur!
Frédérique, merci d’avoir partagé ces mots, vos mots.