On croit l’entendre

On croit l’entendre qui appelle remonter la rue au tronc gercé tu ploies les jambes écartées plie les genoux paumes au ciel on croit l’entendre tu grimaces tympan contre mur au fil à plomb eau qui ruisselle tympan et rosaces un à un froid cristal vitraux tu pinces les cordes et tu déploies toujours ce regard en coin ce passant qui fait mine de passer c’est cette mèche au coin de ton œil qui appelle ça bat dans le thorax doigts tendus écartés plongent dans on croit l’entendre c’est partout pareil on croit voir sentir pas d’odeur on n’ose pas toucher face au mur descendre la rue coule rivière de souvenirs gel respire souffle jusqu’à l’ivresse jusqu’à la chute dans carré de ciel tendu les mains dans les poches.

5 réflexions sur « On croit l’entendre »

  1. Kouki, l’esprit souffle où il veut paraît-il… :-)

    Saravati, c’est vrai, je le conçois, difficile à lire, mais pour moi nécessité.

  2. Dans ces textes sans ponctuation, j’essaie d’écrire au plus près de ma pensée. Enfin bien sûr avec une certaine dose de contrôle néanmoins, plus ou moins en fonction des textes. Puis j’effectue les corrections. La pensée est comme un flux que je capte et dans ce sens la ponctuation m’apparaît dans ce contexte comme des obstacles artificiels, comme un barrage ou une écluse dans un cours d’eau.
    Comme le disait Gilles (http://www.juliettezara.net/enfantissages/index.php/2010/02/11/en-dernier-la-guerre/#comment-2335), c’est vrai que ça contraint le lecteur à reconstruire le texte, à créer lui-même la respiration. C’est un aspect intéressant, je trouve aussi, bien qu’exigeant vis-à-vis du lecteur, mais j’assume.
    Ce n’est en fait pas très conceptualisé de ma part, mais voilà ce que je peux en dire pour l’instant.
    Merci en tout cas pour ton intérêt.

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