Dans un élan de printemps, un instant revigorée, je savoure quelques petits pas. J’imagine la sensation de la mousse des bois sous mes pieds nus, puis celle de l’eau fraîche d’un ruisseau et son délicat clapotis. Le bruissement des branches au travers desquelles filtrent quelques rayons de soleil et le chant des oiseaux me ravissent.
J’essaie maladroitement d’inspirer du plus profond de mes poumons ces instants fugaces, sans les retenir, sans m’y accrocher, comme regarder tranquillement passer les nuages dans un ciel sans fond.
Ephémères, il n’en restera qu’une vapeur légère au parfum de rose.
Dernières traces d’un autre carnet
Sérénissime, 5 avril 2007.