En chemin

Ce que je trouve difficile lorsqu’on chemine vers soi – mais cela vaut aussi pour beaucoup de chemins –, c’est que lorsqu’on a atteint un point culminant, ou qu’on a franchi un obstacle, alors on aperçoit la suite de la route, et elle est encore si longue, tellement longue… et si pleine d’embûches. Des zones de jungle inextricable où donner des coups de machette ça et là est la seule manière d’avancer ; des zones désertiques, où règne le silence, la solitude et la mort ; des parties de la route sont bloquées par des éboulis ou des arbres abattus par la tempête.

Je suis une bonne grimpeuse, car, dans certaines circonstances je suis très obstinée, mais je redoute les descentes. On utilise alors des muscles peu sollicités d’ordinaire, qui deviennent vite douloureux, on est entraîné dans la pente au risque de la dévaler brutalement.

Heureusement, parfois, on peut ralentir le pas, car on a toute la journée devant soi et le ciel est limpide. S’arrêter au bord d’un ruisseau et profiter de sa fraîcheur. Contempler le paysage.

Si tourmenté qu’il soit, on peut toujours y trouver de la beauté.

Dernières traces d’un autre carnet
Sérénissime, 17 avril 2007.

8 réflexions sur « En chemin »

  1. Bienvenue TheCélinette et merci de ta visite! :)
    Je suis bien d’accord avec toi. Le jeu en vaut la chandelle, malgré les phases de découragemnt et les retours en arrière…

  2. Il y a, souvent, des petits chemins de traverse bien agrèables à emprunter, offrant d’autres angles de vue. Et surtout permettant de souffler, d’observer, de respirer, et de prendre la descente avec plus d’aisance. Vive les petits sentiers qui sentent la noisette où l’on se fauit plaisir.

  3. Vive les petits sentiers qui débouchent sur de petites clairières paisibles où il fait bon s’allonger dans l’herbe et regarder passer les nuages; ou sur un panorama à couper le souffle; ou sur une cabane de berger où on pourra faire bouillir l’eau du thé…

  4. J’ai une théorie sur les découragements liés à ces cheminements. Bon c’est une théorie perso, une théorie d’observation …
    J’ai remarqué que quand j’entreprends un chemin vers moi, un chemin vers une évolution, il y a toujours un découragement. Il n’est jamais hasardeux et il a toujours une place très très précise.

    Il est juste là, avant le dénouement, avant la récompense. Comme pour voir si j’y crois vraiment, si je sais mettre ma persévérance au service de mes espérances :)

    Alors je te souhaite plein de découragements car ils sont le signe assuré d’un aboutissement :)

  5. Alors merci pour tes encouragement et tes souhaits de découragements! ;)
    Je crois que je vois ce que tu veux dire. En revanche c’est l’idée de « récompense » qui me gêne et tout le corollaire éducatif qu’elle m’évoque à moi. Je prèfère celle d’aboutissement, même si celui-ci n’est que provisoire et juste une étape de plus vers d’autres aboutissements.
    Reviens quand tu veux :) .

  6. moi je fais partie de celles qui ferment les yeux pour ne pas sentir et pas voir… du coup je rate le mauvais mais surement le bon… elle sent bon ta balade on a envie d’y grimper avec toi; bisous

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