C’était il y a longtemps, nous longions paisiblement la côte quand l’horizon devint dangereux. Fendant la terre. Trouant le réel. C’est dans une ligne que se résout cette énigme. C’est dans une ligne que tombe la mer et que disparaît le vertige. La perte de l’équilibre était dans l’horizon. C’était il y a longtemps. Ainsi devraient commencer tous les récits.
Claude Royet-Journoud, Les objets contiennent l’infini, Gallimard, 1984, p. 53.
(Poezibao)
Wow ! je ne le connais pas, je note son nom. Merci pour cet extrait.
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