Tu partiras et jamais Je te reverrai blond et prairie de délices écart je pars te rejoindre oubliant le plus et ce sera terminé car nous serons écrasés par l’éclatante noirceur Explosion dévoile l’existence de la ligne éparse égaillée éparpillée imaginaire du cœur car seul le cœur mutisme mosaïque du sanctuaire scintillement irréel de la fenêtre qui s’ouvre Il partira au fond du désespoir et mourra mourra seul devant les vagues lagunaires qui manquent à l’étrange présence Le crépuscule habite ces demeures ainsi que les roses sauvages et les lys rouges peuplent le jour lisse aux joues reluisantes et violentes tendresse écoute la mélodie le long du fil d’or dort le monstre le nénuphar du commencement.
je viens régulièrement vous lire, mais je ne sais pas toujours quoi dire sur vos mots. Ils sont si étranges, si énigmatiques. Quelque fois je crois entendre une voix qui me parle mais d’autres fois, je vous sens lointaine dans un univers qui n’appartient qu’à vous : univers poétique délicat et fragile : on a un peu peur d’y entrer avec de trop gros sabots. (merci de votre présence chez moi)
Viite, l’adresse de ces demeures où habitent le crépuscule et les roses sauvages … c’est beau, et j’aime le rythme comme un clapotis – à la relecture à haute voix
Carole,
Je crois que cet hermétisme, qui revient dans mon écriture comme par vagues successives au fil des années, est ma manière de faire face à l’angoisse qui me submerge parfois, souvent. Comme une manière de tapisser mon intérieur de mots qui disent comment l’absurde m’atteint et aussi, à n’en pas douter, de brouiller les pistes et placer un écran face au monde et aux autres.
Votre commentaire me touche terriblement par sa sincérité et par ce point d’interrogation posé sur une communicabilité possible avec l’autre.
En tout cas, j’ai beau regarder, ce que je vois à vos pieds ressemble plus à de délicats chaussons de danseuse en satin et non à de gros sabots.
kouki,
Ça me fait drôle de lire que mes mots ont pris voix quelque part. Timide, je n’ose pas souvent même leur prêter la mienne.