Passagère

zedahera
©Aurélie Zara

J’ignore sur quelle sorte de pont ou d’esquif je poursuis ma traversée, arche ou passerelle, bac ou caravelle. Quelle que soit ma route, elle n’a qu’un sens, comme celle des astres. Mais au milieu de ma révolution je peux aller à reculons et regarder en arrière, affrontée à un mur invisible qui me repousse vers mon couchant. Nulle halte n’est permise, l’océan n’est jamais étale, le vent jamais ne tombe. Mer belle ou démontée, ballottée ou arrimée à la barre, j’avance, la peur au ventre ou dans l’ivresse de l’instant.

6 réflexions sur « Passagère »

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