La falaise blanche

Escalader la falaise. Au bord, je frémis. Paralysée sur une corniche, j’aperçois un oiseau bleu. Je lui envie ses ailes frêles. Plaquée à la muraille, mon corps meurtri n’aime pas cette étreinte griffue. Dans les hauteurs, un infini. Dans les profondeurs, un infini. L’univers se referme sur moi en une bulle de vide d’où je vais renaître. Aussi petite qu’un point sans substance, je cherche la droite qui passe par mon centre pour m’y fondre. J’oublierai tout, je fermerai les yeux et…

(Rendez-vous au sommet de la falaise)

4 réflexions sur « La falaise blanche »

  1. J’ai fermé les yeux en écrivant pour éviter d’être submergée par le vertige et de ne pouvoir finir le texte (heureusement que je n’écris que des textes courts ces temps-ci).

  2. Je ne te le fais pas dire! Arf! Quelle petite peste!

    Figure-toi que cet oiseau bleu sort tout droit de Bernard et Bianca que ma fille était en train de regarder pendant que j’écrivais (« Tu vois cet oiseau bleu (…), l’espoir est comme un oiseau bleu (…) »)

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