Le silence de la tempête

Ma voix s’élève dans le silence. Absorbée tout entière, souffle inaudible. Ai-je dit quelque chose ?

Une parole emportée par la tempête, cortège des feuilles mortes dispersées par le vent. Courent en remontant la rue ou tourbillonnent un instant.

Ma voix s’élève dans le silence. Celui de mon esprit dans la tempête. Ai-je dit quelque chose ?

Une parole emportée par le vent, aux quatre vents, jetée sur la route. J’entends siffler les châtaigniers et grincer les cyprès du cimetière.

Châtaignier dans la tempête

11 réflexions sur « Le silence de la tempête »

  1. La chute ne me plaît pas sur le plan des sonorités. La fin sur « châtaigniers » ça ne va pas. Va falloir que je retravaille ça.

    Il y a parfois quelque chose de grisant à n’être qu’un fétu de paille. Étrange sensation paradoxale…

  2. J’aime aussi cette voix qui s’élève dans la tempête…Ballet de feuilles mortes, remous intérieurs…Et franchement rien à redire sur la fin, au contraire :je trouve que les châtaigniers « sifflent » bien…

  3. peut être ‘et des châtaigniers le sifflement’ …
    j’ai vécu plus d’un an en Bretagne, perdue près de Quimperlé; je connais ces paysages forts, je les trouvais souvent violents, mais je l’étais moi même à l’époque… je suis allée vérifier l’année dernière en novembre. J’ai aimé la nature encore sauvage, pas si convoitée qu’au sud. Mais je suis dans le Luberon et il me va bien au teint!… je retournerai me frotter à la lande bretonne, unique … et on boira peut être un thé chaud Altess …

  4. Une bretonne, encore ? ! J’aime tant la Bretagne ! J’ai eu la chance d’y aller deux fois et je voudrais tellement y retourner…Alors à chaque fois que j’entends parler d’elle et cela arrive de plus en plus souvent, mon cœur fait des bonds…

  5. Merci beaucoup Lilia.

    Kouki, finalement j’ai opté pour l’inversion des cyprès et des châtaigniers. J’ai un faible pour les syllabes ouvertes.
    Là où je suis n’a plus guère quoi que ce soit de sauvage, malgré tout, ça nous est apparu un peu plus sauvage que plus au Nord de la Bretagne où nous cherchions au début. Les arbres y ont l’air moins domestiqués et plus moussus peut-être. J’aurai grand plaisir à t’offrir un thé brûlant si tu passes par ici.

    Petit Poucet rêveur,
    Bretonne d’adoption depuis peu. Je comprends les bonds de ton coeur.

  6. Hé, le Poucet, je suis marseillaise … excuse !
    Altess: ah oui, parlons en de ces arbres moussus qui ressemblent à des silhouettes, tantôt bienveillantes, tantôt effrayantes … et ce ces talus feutrés aux herbes couchées !
    Pour l’inversion, je suis d’accord finalement … c’est mieux comme çà.

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