Je me verse au creux de cette nuit
Et tu cours trop vite pendant que les voix chuchotent
Je les cherche du regard
Tu as renversé le thé que tu m’apportais
Petits pas de fourmis tu regardes à tes pieds
Je me verse encore sans corps sans corps
Sans bruit dans une image avec flou de bougéTu es parti les mains dans les poches
Les épaules rencognées shootant dans les cailloux
Les cailloux pointus pointus pointus point tu
Tu ne reviendras point je ris je crois
Oui sans doute les courants d’air font battre les portes
J’ai cru un instant j’ai cru que j’ai riJ’ai cru j’ai cru
Enfantissages
poésie, photographie
C’est cuit.
(je sors).
J’y crus comme la rivière au torrent limpide et indécis où ne s’asséchèrent pas nos muqueuses qui s’aiment encore .
Je me verse une larme au creux de la nuit .
Bien à vous .
C’est si beau et pointu ce que votre âme écrit dans l’effilé de la peine .
Ah, le fameux flou de bougé. Je ne suis pas visuelle mais ça me parle.
L…..uc,
Oh bah non, reste, qu’on rigole ensemble. J’arrive plus à m’arrêter :o)
Lebrac,
Déjà qu’employer un mot aussi anodin que « shooter » m’a demandé un important lâcher-prise, alors je ne suis pas près d’utiliser « muqueuse » dans le sens où vous l’employez. Pourtant je dois avouer que vos mots sonnent bien. Merci à vous.
Anna,
A chaque fois que tu dis ça, je me demande toujours ce que tu veux bien dire par là? Moi, par exemple, j’ai probablement une bonne mémoire visuelle, je suis particulièrement physionomiste et il est probable que c’est aussi mon mode principal d’apprentissage. Est-ce que ça ferait de moi une visuelle ?
Tes textes sont pleins de choses à « voir », tu aimes les descriptions, comment pourrais-tu ne pas être visuelle?
Voyage de lundi matin (je convoque l’après-midi plus tard, ainsi le jour dure). Toujours très beau (cela force à radoter :) )
ben oui … le flou de bougé … j’aime aussi … on dirait un plat au restaurant : deux flous de bougé flambés … Ce que j’aime dans ce terme, c’est qu’on ne parle que de mouvement alors que c’est figé quand on y pense, comme sur une photo. En tous cas, c’est bien shooté là.
Mademoiselle,
Pas mal le truc pour faire durer le jour! (et ça marche même l’hiver quand la nuit tombe en plein après-midi?). Votre doux radotage est une chanson à mes oreilles ;o)
Kouki,
pas mal aussi le flou de bougé flambé! accompagné par le soufflé de bougie au Grand-Marnier. Et alors trop fort, le shooter ! je comprends maintenant comment ce mot a tracé son chemin jusqu’à moi !
Quand on mélange les syllabes comme çà, je jubile !!! et celà me fait penser au tout début quand je te lisais, tu avais publié un alphabet très sonore et poétique … et moi j’avais attrapé un fou rire avec ces mots bizarres qui faisaient un nouveau langage, c’est la première fois que je riais autant devant mon écran …j’avais eu peur d’exagérer, mais je sais aujourd’hui que tu as bien de l’humour.
… en plus de ta poésie
Moi j’avais inventé les mots mais c’est toi qui en as fait un langage et savoir ton fou rire m’émeut, je ne saurais dire… ça me rappelle les fous rires avec les copines au collège et les mots inventés qui datent de cette époque et les poèmes tristes et délirants de l’adolescence.
Je suis shootée à Pergolese ;o) (quel mot extraordinaire finalement…) j’en pleure de délice.
Ouh qu’il est bien celui-ci,
léger léger léger
pointes des pieds de danseuse pour ne point faire de bruit.
Ah oui, Pergolese, c’est pur délice
Le Gibi,
merci merci merci!
kouki,
:-)