Desolatus

J’ai des papillons dans les ramifications de mon esprit
Ceux-là même qui naissent la nuit et s’évaporent au réveil

Ceux-là même qui d’un frémissement d’aile ont le pouvoir
De transformer un monde en équilibre sur la faille de mon esprit

Au réveil dans les ruines de la ville bombardée
Où je me promène prisonnière d’un rêve où naissent

Les papillons blancs des lignes noircies de ma poitrine
Opprimée chaos d’un cosmos sur la carte du sol

Debout debout sur la faille le fil de mon esprit
Chaos sur la faille debout sur le fil sur le sol

Tombe sur les genoux dans les frémissements
D’un chant qui brûle je suis flambeau je suis torche

Une lueur derrière les yeux qui se répand flammes
Dans ma poitrine et sur la ligne d’un sol qui sonne

Chaos vibratile m’arrache moi colonne les yeux fermés
Papillons frémissants portez le chant

Portez-moi incomplète sur le fil d’un monde
Qui brûle dans le rêve infini d’une nuit blanche

17 réflexions sur « Desolatus »

  1. Merci La Méduse. Le rythme parfois coule tout seul et parfois résiste, alors les appréciations à ce sujet m’intéressent beaucoup :-)

  2. Waouw, çà scotche ! Belles sonorités tons sourds en O … j’aime penser que ces papillons du chaos sont aussi ceux qui portent le chant, te portent toi incomplète sur le fil du monde, si jolie tournure … à la prochaine nuit blanche, je viens voir le cortège !

  3. Kouki,
    J’ai une chance toute particulière aujourd’hui : on me félicite pour le rythme et pour les sonorités. Ça me procure un plaisir certain.
    À la prochaine nuit blanche je t’envoie un papillon d’invitation.

    Anna,
    Merci d’aimer. Je n’ai pas encore lu ton texte d’aujourd’hui, j’y cours.

  4. Beau comme la fin d’un monde qui se brûlerait à renaître .
    De battre le viol sortilège du papillon ne s’est pas suspendu et s’engage à ne pas rompre les amarres qui vous lient et vous élisent au sommet d’entre vous .
    S’isoler , ciseler , s’inscrire , unique , dans le marbre qui vous veine . Et demeurer dans la recherche vaine . Vers le sans cesse croire vibrer .

  5. Lebrac,
    Je vous avoue, je trouve vos commentaires très cryptiques. Mais peut-être que mes poèmes le sont souvent aussi.

    Christine,
    Merci!
    Ce poème fait partie de ceux que j’ai eu le plus de plaisir à écrire et c’est un bonheur de voir ce plaisir partagé.

  6. Cryptiques à l’images des plaies aimées que vos poèmes me rappellent à mon cruel souvenir .
    Comme vous , peut être , je suis ce  » chaos sur la faille  » . Cet être revenu d’entre les mortes effluves de la vie ; qui un papillon aima , impossiblement , et dont seules les ailes poussièreuses en allées , trésors scellés au coeur , lui donnent tantôt le goût de ne pas mourir , desséché .

    Vous écrivez comme vous vivez , peut être .

    Bien à vous .

  7. Lebrac,
    C’est votre tour de me projeter dans le passé, une époque lointaine où les mots étaient encore couchés sur le papier et où j’avais réuni une toute petite collection de cachets anciens.

    L………uc,
    Tu reviendras vite j’espère ;-)

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