Le ciel mouvant défile en accéléré sous une note tenue des voix qui l’accompagnent les yeux fermés le ciel bouge dans une urgence que personne ne comprend dans une danse lente depuis longtemps oubliée le ciel se meut dans sa ligne de fuite mais nous restons là pris par cette note qui nous tient points aveugles sur une carte prisonniers des ombres des choses qui dissimulent l’horreur comme ces voix qui martèlent répètent à l’infini nous tirent dans le sens du ciel boursouflé qui file le long des failles dissimulées par la note en soubassement d’un monde en ruine la douleur s’insinue dans l’oreille rafales de vent en vagues répétitives font peu de cas des obstacles de nos décombres se détachent de terre dans l’apesanteur lente d’une note qui nous traverse flux de brume dissimule nos fissures nos lézardes dans la poussière qui se dépose à reculons de nos souvenirs où les colonnes du temps se dressaient à nos pieds dans un ciel immobile.
Il faut souvent se retrouver loin des villes pour s’apercevoir à nouveau de l’existence du ciel.
C’est en effet ce qui me manquait en ville. Et pourtant, j’y ai toujours vécu avant de venir m’installer ici, à la campagne.