Dans les vagues incomprises

Comme un départ
Qui ferait naître
La mer sous les pas la source
Au creux de l’oreille
Ce chant délicat de l’eau
Qui forme une spirale
Le long du bras

Ou la lame de fond
Dans la terreur d’un matin blanc
Avec pour seul son
Le grincement de l’if
Sous le vent dans le cimetière
Marin

Où les épaves reposent
Sur le flanc sur
Le sable blanc
Sur l’air tranchant
En spirale colonne de marbre torsadée
Elles finissent en vacillant
Comme au travers d’une flamme

Le feu blanc a traversé l’océan
Porté par une houle aveugle
Un bras armé brandissant une épée
Lame spiralée dent de narval
Sang blanc versé en pure perte
Comme un départ en mer

Dans les vagues incomprises

16 réflexions sur « Dans les vagues incomprises »

  1. Un jour ou deux sans passer ici et déjà quatre textes à lire, à vivre. Bonheur. J’écoute Bill Evans depuis si longtemps, il fait partie de ces musiciens dont je n’épuise jamais l’écoute.
    Sur le flanc sur
    Le sable blanc
    Tu nous, tu me rends accessible des sensations si lointaines de cette ville où je suis en ce moment. Les vagues au Cap Ferret, le cimetière de Sète où est Georges, une promenade au matin en Camargue avec les oiseaux qui jaillissent des roseaux.
    Un couple de vieux dans un chemin de terre. Un sentier dans une forêt. Des champignons dans un panier. La rosée dans les prés. Une toile d’araignée perlée de brouillards.
    Toi et Anna avez la parenté de ce contact.
    Et tes mots écrits ont pris cette couleur brune
    Des feuilles mortes qui flottent à la surface des choses

  2. De moi des parts amères
    vers des précipices nécéssités
    me renvoient à de vagues entreprises
    et si peu dire dans les  » vagues incomprises « .

    J’aime le goût à l’amer de votre poème .
    Il me baigne d’une peur blanc-bleue .

    A chacun sa licorne …

  3. Non,
    au bord de l’eau,
    sur les digues,
    les rochers,
    les pontons,
    au plus près…
    Dans les embruns…
    La journée entière
    saoûlé d’eau
    Une magie fébrile que seul l’orage qui claque peut procurer,
    J’ai des images S U B L I M E S.
    * ** *
    (un jour peut être…)

  4. à Lebrac,
    J’ai pensé à elle la licorne… Que sa corne purifie ce poison qui cause votre amertume.

    à Luc,
    Tu en as trop dit ou pas assez!! Un jour très bientôt? (grands yeux de chat suppliants)

  5. Et j’aime ton image à toi des coquillages à l’eau du temps (c’est comme la robe couleur du temps, ça fascine depuis l’enfance)

  6. ça veut dire que tu vas en faire un nouvel article ou qu’il faudrait que j’aille chercher moi-même dans la cave ou au grenier ?

  7. Et moi je n’ai pas les mots pour décrire mon étonnement et même mon incrédulité (comment? moi?) devant tant d’amour ;-)

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