« Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite »

Et un éclat de ferraille fiché dans le sable
Une lame émoussée rongée par le sel dressée

Dans le ciel les coutures craquent
On aperçoit des points de lumière qui filtre par les trous de l’aiguille
Dans le ciel décousu
On aperçoit l’univers qui s’infiltre goutte après goutte
Dans le ciel les coutures craquent
L’univers s’effondre sur nos têtes

Il pleut des supernovae et des naines blanches, des galaxies et des trous noirs
Qui saisissent dans leurs poings serrés le tronc des arbres creux

Un jour j’irai passer la pelle et la balayette sur le sommet d’un gratte-ciel
Et je sèmerai la poussière d’étoile devant vos visages masqués et vos bouteilles d’oxygène

Un jour

J’irai dans le désert déterrer un éclat de ferraille
Je ferai de cette lame rouillée mon épée et une langue à double tranchant à secouer devant votre nez

L’univers s’effondre sur nos têtes brûlées par la nuit
Plus un cheveu sur nos cailloux plus un ongle au bout de nos doigts
Tout juste deux éclats de météorites

à la place des yeux
et nos lèvres scellées

11 réflexions sur « « Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite » »

  1. Luc,
    Vas-y passe commande, le départ est imminent : ça craque de partout là-haut!

    kouki,
    ce sera bientôt la poésie du déchet…

  2. Il n’y a que dans le désert qu’on puisse le faire ailleurs …
    Et assécher nos larmes de mer d’ailleurs .
    Rimes pauvres , pauvres rimes !
    Je m’atterre de moi même ,
    de la bassesse de mes cimes ;
    vienne le temps pour moi de mortifier mes schèmes .

    Et comme vous dites  » consternés de nos lèvres scellés « .

  3. Vous êtes belge Luc ? Ben oui j’oubliais l’Afrique …
    Vous m’êtes donc sympathique à plus d’un titre .

    Mon faire ailleurs loge au fin fond du désert dans un regret sans portes ni croisées .Tout juste un grenier et une cave .
    Il morfond son coeur et attend ses Tartares .

    Je sèche mais suis de nature aqueuse . Pas simple !

  4. À défaut d’être très fréquenté, mon blog est en tout cas bien fréquenté ;-)

    Buzzati, Lebrac?
    Alors je vous réponds Rivage des Syrtes. Un lieu où prendre la mer.

  5. Oui, latente notre éternité .
    Patente notre infirmité .

    Attendre , cette mystérieuse et vaine attente mais ne jamais plus l’entendre qu’au néant qui tinte à mon coeur .

    Pardonnez moi ce « ravage » des Syrtes .

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