on me porte nue
dans les ombres de ta voix
elle crépite feu dévorateur d’idoles
pierre qui glisse n’amasse pas or quand je m’éteins dans les flammèches dansantes de tes cheveux
car je suis philistine
aux nues pythie gueulante
cassandre qui couve ses songes envahis de racines tortes et puissantes
perdu enfoui le sens reste folie
aux cheveux nattés en torsade nuque ployée sous le joug des déments
car murée dans cette cave hermétique
où salpêtre m’échoit
je trace avec mes ongles les hiéroglyphes d’une langue coupée
aux cendres cheveux je découpe et je fends
ton palais pourrait bien s’écrouler sur mes os de jonc
et ma main tremble et mes mots tremblent devant la terre qui s’ouvre à mes pieds précipités
et la débâcle oraculaire m’ouvre enfin la porte des grincements illisibles
qui débordent de mes flancs
percés
tu as posé la monnaie du changeur d’âme sur chacune de mes plaies et le fer de ta lance sur mon côté
mes rêves palpitants de désastre se sont taris avec mon souffle brûlant
corps revêtu de ses signes et chaussé de présages
dans son linceul tissé de cheveux de chaux éteinte
je me dissous dans cette terre effondrée
de ma bouche cousue soudain déhiscente
germeront les glyphes chiffrés
une voix
dans le désert
la lassitude comme une torsade de cheveux … puissant là.
sont minutieux ces découpages. déhiscente ?
Très minutieux, très ;-)
un pithie peu délirante … bon je vais voir wiki pour déhiscente, na !
ah désolée, je n’avais pas compris que tu voulais une définition.
« Où salpêtre m’échoit. » Ca j’aime bien.
(Le reste j’ai moins accroché mais c’est parce que j’ai du mal avec les poèmes passionnés :o)
Anna, c’est marrant je ne le voyais pas « passionné » ce texte. Merci de me dire aussi quand tu n’accroches pas.
Je me sens un peu merdeuse quand même parce que j’ai laissé chez Jeanney un commentaire un peu pourri aussi. Pourtant je passe une bonne journée, je ne comprends pas. (Nolleau sors de ce corps)
A oui, pis j’aime « cheveux de chaux éteinte » aussi.
oui, j’ai vu ça hihi!
:-)
ça n’a pas l’air d’aller bien fort…. le silence est drôlement bruyant par ici. un cri ?
Ah, je l’aime moi ce texte et sa fougue et sa force et ses images à foison qui dégomment. Texte en quete de la naissance d’une langue différente d’un verbe fait de coupures, de glyphes, de signes et de terres…
La Pythie vient en mangeant une crêpe de chez kouki.
Bonjour Carole, rassurez-vous, tout va bien :-)
Florence, bienvenue et merci beaucoup de ce chaleureux commentaire!
Luc, pythique?