quand la lune sonne brume
tu es l’ombre au jour
qui nomme le lent surgissement
de ta face éclipsée
tu te tiens devant moi
à la distance respectueuse
d’un souffle comme
une caresse de la nuit
tu as couvert ma nudité
de ton manteau
et ses effluves d’humus
m’ont donné la fièvre
je bats à mon cœur tambour
dans le silence absolu des déserts
toi et moi tendus l’un vers l’autre
nos regards s’embrassent
et sous nos pieds germent soudain
tous les sommeils qui s’éteignent
naissent croissent et meurent
en une seconde qui toujours existe
à travers l’épaisseur du silence
que m’effleure le visage de tes doigts
et foudroyée je serai
rendue à mon corps vivant
dans les ombres du temps
ce temps adagio qui vient
une (re)naissance
Je ne veux pas que tu crois que je t’oublie, ou pire que je désaime…
Avoir enfin pu éditer cette première lettre en enfer(t) (manquait les petits films que je ne pouvais réaliser perdue dans Paris entre plusieurs appartements) me libère, c’est étrange. Moins de mélancolie.
Mais je parle de moi alors que c’est tes mots et leur savant assemblage qui sont la question ici. Tu as toujours la combinaison de mon coeur de guimauve et ça résonne, encore, encore et encore.
Belle journée :)
Poème à lune autre pareille .
Trés beau Juliette cette pudeur duveteuse qui rémane.
Ah quand l’Amour sonne brume sur le lac bouillant qui s’était lendormi !
Battre en choeur afin que la peau du tambour lacère sa fragilité .
Pareil …Oups !
Je bats à mon coeur tambour, j’aime beaucoup.
Kouki, si difficile de (re)naître…
Mamzelle, magnifiques en effet tes petits films, surtout la main devant cette bouche. Sois toujours la bienvenue ici, ma belle.
Lebrac, merci. la pudeur c’est aussi le bouclier de la vulnérabilité.
Merci Anna.
J’aime bien vous lire Juliette, mais c’est difficile de commenter de la poésie. Continuez, c’est tout.
Frédérique, merci pour votre encouragement à continuer. Ça me touche beaucoup.