Tu te recroquevilles dans des gestes mécaniques
étrangère à tes propres mots
qui traversent la densité de l’air en flèches silencieuses
je me déploie avec une soudaine lenteur dans la chute du torrent sans cesse recommencée
boucle infinie des voix de l’eau fureur ralentie
ce plongeon bras en croix dans la douceur indicible du courant bouillonnant
sans fin tu t’échappes dans la main de Coriolis
dans le cyclone tu t’élèves et tu t’inclines
dispersée dans l’eau pulvérisée des voix alcalines
j’oublie qui je suis
étrangère ne jamais dire jamais
séparée errante
dans ma fissure béante tu t’infiltres
sable dans la plaie tu as saisi mon sang au poignet
dans l’ombre saccagée des rois muets
nulle empreinte laissée dans l’eau du torrent
mon corps gronde à travers toi
recroquevillée je dissimule mes mots au ventre tatoué
je me déploie
« séparée errante » magnifique
j’ai vu une géante … enfin, une enfant ramassée sur elle même; dans le ventre tatoué me plait
Encore en quatrième position! décidément!!!;o)
Merci à vous.
(Luc, tu serais aussi en 4e position sur le poème précédent… zut zut…)