Il ne restera de toi

Il ne restera de toi
que la mer à ton plafond
et un rêve de ruines
où tracer ta route

Tu laboures comme tu navigues
dans les nervures des voûtes
terrestres

Te laissant aspirer
dans le délitement volontaire
de tes pierres au corps

T’abandonnant au mouvement
irrésistible de ta disparition
tu t’amenuises tu te dépeuples

Je voudrais plonger dans ta faille
me promener dans ton éclipse
accueillir ta perte

Tu prendrais ma main légère
tu t’étendrais sur la peau de la mer
abolie dans la multiplicité de ses plis

Quoi que je fasse quoi que je tente
tu t’évaderas pierre après pierre
dans la beauté insupportable de tes ruines

Désormais indifférent à ma défaite

7 réflexions sur « Il ne restera de toi »

  1. Il ne laisse que ruines, ignore sa main légère et rédemptrice peut être, et pourtant il renait de çà encore … Impossible amour. Il se dépeuple d’elle. Il y a encore de ces mots, là !

  2. Luc, je me suis fait la même réflexion tiens, mais y a rien à faire, c’est bien un il.

    Kouki, amours impossibles, oui ou peut-être pas.

    Christine, :-))

    Mamzelle, pourtant tu as une si belle plume ;-)

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