Que tu disparaisses

Ce sont mes horizons
que tu sondes
mes plissements et mes glissements

Ce sont mes failles
mes argiles et mes limons
que tu griffes

Dans le mouvement
lent de mes plaques
traces assises
mes affleurements
et mes lignes érodées

Je suis lourde et pleine
écorce qui déferle immobile
dans l’effort
dans la poussée
dans l’enfantement

Roche mère usée
sous son drap noir
d’humus
ou de bitume

Je me couche
et tu me broies
mes fissures craquent
et vomissent leurs boues
et leurs eaux

Je vois bien que ta rage
n’aura de cesse
que tu te couches à ton tour
que je t’ensevelisse

Et qu’enfin tu me sois rendu
dans la décomposition
de tes influx fuyants
et corpusculaires

16 réflexions sur « Que tu disparaisses »

  1. mon comm a disparu …
    Je retrouve mes mots : entre une scène d’amour, de haine ou d’enfantement j’hésite … il y a beaucoup de sensualité dans ce poème et je me fonds dans la glaise noire avec.

  2. mon comm a disparu …
    Je retrouve mes mots : entre une scène d’amour, de haine ou d’enfantement j’hésite … il y a beaucoup de sensualité dans ce poème et je me fonds dans la glaise noire avec.

  3. Le corps, comme une terre infinie où se retrouvent toutes les beautés, tous les errements, tous les frissons de la nature

    Comme une mort et une renaissance à chaque vie ou chaque segment de vie …

    Un texte profond comme la vie qui s’interroge !

  4. Christine, oui sombre définit plutôt très bien ce poème, c’est vrai.

    Brigetoun, pesanteur aussi, d’ailleurs.

    Mamzelle, joli ce « symphonie de l’abîme »!

    Kouki, n’hésite pas, les trois y sont. Et toi quand tu me parles de sensualité… ;-)

    Kouki, n’hésite pas, les trois y sont. Et toi quand tu me parles de sensualité… ;-)

    Luc, meeeeeeeuuuuuuuuuhhhhhhhhh non, je t’en veux pas, manquerait plus que ça! ;-) (ah elle boit?)

    Kouki, toi?

    Saravati, bienvenue! merci pour votre belle lecture de ce poème dans laquelle je reconnais mes propres intentions.

  5. Gilles, néanmoins c’est le noir qui domine dans ce poème. Merci à toi.

    Madame de K, que vous arrive-t-il chère enfant? une mère abusive vous poursuit. Restez-donc par ici, vous y serez en sécurité. Et il y a vos amis Luc, la demoiselle d’enfert, KOuki, Anna de S, qui passent régulièrement.

    Florence, merci pour cette référence au Golem, intéressant cette référence…

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