Ce sont mes horizons
que tu sondes
mes plissements et mes glissements
Ce sont mes failles
mes argiles et mes limons
que tu griffes
Dans le mouvement
lent de mes plaques
traces assises
mes affleurements
et mes lignes érodées
Je suis lourde et pleine
écorce qui déferle immobile
dans l’effort
dans la poussée
dans l’enfantement
Roche mère usée
sous son drap noir
d’humus
ou de bitume
Je me couche
et tu me broies
mes fissures craquent
et vomissent leurs boues
et leurs eaux
Je vois bien que ta rage
n’aura de cesse
que tu te couches à ton tour
que je t’ensevelisse
Et qu’enfin tu me sois rendu
dans la décomposition
de tes influx fuyants
et corpusculaires
c’est très sombre mais dans l’intensité de la matière, dans l’appel aussi, très beau
lourde, assez, pour demeurer – être broyée et ne pas rompre
Une symphonie de l’abîme! ça sonne!!!
et en même temps c’est très sensuel, entre enfantement, scène d’amour ou de haine, je tangue avec cette belle glaise noire
mon comm a disparu …
Je retrouve mes mots : entre une scène d’amour, de haine ou d’enfantement j’hésite … il y a beaucoup de sensualité dans ce poème et je me fonds dans la glaise noire avec.
mon comm a disparu …
Je retrouve mes mots : entre une scène d’amour, de haine ou d’enfantement j’hésite … il y a beaucoup de sensualité dans ce poème et je me fonds dans la glaise noire avec.
Son com. a disparu ?
… Cette kouki, si tu veux mon avis, elle boit sec !
Tu ne m’en veux pas trop pour Gracq et Schuiten ?;o)
qui est là, hips ?
Le corps, comme une terre infinie où se retrouvent toutes les beautés, tous les errements, tous les frissons de la nature
Comme une mort et une renaissance à chaque vie ou chaque segment de vie …
Un texte profond comme la vie qui s’interroge !
Christine, oui sombre définit plutôt très bien ce poème, c’est vrai.
Brigetoun, pesanteur aussi, d’ailleurs.
Mamzelle, joli ce « symphonie de l’abîme »!
Kouki, n’hésite pas, les trois y sont. Et toi quand tu me parles de sensualité… ;-)
Kouki, n’hésite pas, les trois y sont. Et toi quand tu me parles de sensualité… ;-)
Luc, meeeeeeeuuuuuuuuuhhhhhhhhh non, je t’en veux pas, manquerait plus que ça! ;-) (ah elle boit?)
Kouki, toi?
Saravati, bienvenue! merci pour votre belle lecture de ce poème dans laquelle je reconnais mes propres intentions.
Ouf !!!
Un beau texte, profond, qui prend son temps. Je ne le trouve pas sombre, plutôt une forme de rage sourde et inexplicable qui cuit à l’étouffée.
Oh non Maman, ne m’en veux pas ! je ne te manquerai plus de respect, promis !
tourbeux et glaiseux, il y a du golem et de la matière d’enfantement. Oui,un enfantissage mais d’une texture d’humus. Brigitte a raison : cette densité ne craint pas de casser.
Gilles, néanmoins c’est le noir qui domine dans ce poème. Merci à toi.
Madame de K, que vous arrive-t-il chère enfant? une mère abusive vous poursuit. Restez-donc par ici, vous y serez en sécurité. Et il y a vos amis Luc, la demoiselle d’enfert, KOuki, Anna de S, qui passent régulièrement.
Florence, merci pour cette référence au Golem, intéressant cette référence…
Kouki, j’ai retrouvé ton commentaire dans les spams…