Dans la marge repliée du ciel
on contemple les océans défaits
et les arbres arrachés
on compte
las
la fixité des secondes et le silence des corneilles dans les champs
qui miroitent leur pluie contenue et leurs braises éteintes
on brume
on brumine
on assassine
on arrache son propre cœur pour le jeter aux ordures
a-t-on déjà vu ça
une décharge de cœurs à ciel ouvert ?
dans la marge repliée du ciel
on se retourne pour ne plus voir
on montre au monde
son dos zébré
on laisse échapper quelques gouttes de son sang
qui précipitent dans la mer pourpre
on poursuit la danse d’un sac en plastique en déréliction dans les rues
qui imite l’abandon de la feuille du platane aux rafales urbaines
dans la marge repliée du ciel
on dort d’un sommeil de houle glacée
on voudrait fermer les yeux
mais un grain de sable s’est insidieusement glissé
dans les rouages rouillés
de nos esprits
décorcelés
beau -, pauvres « on dort d’un sommeil de houle glacée »
Ah oui. Beau texte.
‘tain, il est magnifique celui là ! Et on y est avec, coincés dans la marge du ciel! avec vous comme des lutins, à se jouer du monde un petit peu ! je l’adore, bravo !
nan, chuis pas pétée, c’est vrai !
Flûte ! quatrième !
« La marge repliée du ciel… »
Salo..!!! heu ! ça alors !!!
Prrrrrrrrrrrrrrrrrtttttttttttttt!!!!!
j’te déteste !
pourquoi j’ai pas trouvé avant ?
rrrroooooohhhhhh!!!!!
Brigetoun, merci. Ce sommeil de houle glacée je le vis parfois alors voilà…
Anna, merci!
Kouki, rrrrrrrroooooo, merci :-)) (y avait pas un peu trop de rhum dans ta tisane ?)
Luc, ah non hein, plus de flûte, j’ai déjà coulé avec celle du Titanic!
Luc, je le confirme, ÇA DÉGÉNÈRE!!! (mais merci quand même :-)) )
J’adore celui-ci, il a du style!
Merci Guillaume :-) !
Idée qui m’a traversé le cerveau de temps en temps (comme beaucoup je suppose) que cette imitation des feuilles mortes par les sacs plastiques (les poches comme l’on dit dans le sud-ouest). Et c’est un rapport juste que ce corps étranger avec ce que je ressens en lisant ton texte, ce grain de sable. Et tout ce malaise qui nous submerge de façon inégale selon notre capacité à nous voiler les yeux, à détourner la tête, ou à être fasciné par tout cela. Ton texte me dit à moi-même combien j’ai parfois du mal à ne pas me laisser submerger par l’angoisse.
Beau. Les marges du ciel… Oui. Beau.
Celui-ci fouette bien, je trouve… Comme vous l’ savez, j’ suis genre pinailleur… Juste un truc : On brume/On brumine/On assassine…
Sans ces trois lignes, j’aurais pensé que le texte roulait parfaitement. On dirait de la « littérature » alors que le reste du texte est de l’écriture…
J’ sens qu’ vous allez encore me maudire.
J’ vais m’ couper la langue, promis.
Gilles, merci beaucoup pour ce partage. Tu engages à chaque fois une discussion avec le texte et c’est passionnant et gratifiant.
Dominique, merci (je ne sais dire que ça aujourd’hui!)
mon chien aussi, meeeuuuuuhhhhhh non je ne vais encore vous maudire ;-). Je retiens avant tout que vous appréciez ce poème. Me reste à essayer de comprendre votre critique. Et ça c’est ardu ;-).
Encore à replier les marges ?
Chuis pas un intellectuel. C’est pas bien compliqué c’ que j’ veux dire. Ou alors j’ m’exprime comme un pied. C’ qui est bien possible.
Et moi je suis trop intellectuelle et justement je sais que pour comprendre ce que vous me dîtes il faut que je débranche…
Luc, ton commentaire s’est retrouvé dans les spams… va savoir pourquoi…