Jour morne pesanteur
sans yeux qui regardent
sans bouches qui parlent
sans demandes
Seule il le faut
Déjà étouffée par les peuples fantômes
L’haleine garrottée parmi leur foule sombre
Elle va
Lasse du ressac du babil commun punie des autres privée de soi
En vrac
Dehors des mains géantes balancent des branches aux bourrasques enfiévrées
Elle
fichée dans le chambranle jalouse du tumulte des airs
se met en marche aussi
La turbine la plie la cambre puis la rend aux falaises
décalquées au plomb du ciel
Parée de solitudes figée à l’aplomb bras écartés sans public
elle tangue comme une algue
Héroïque innocente
Comme craignant pour elle
le souffle fou la mer et le vide
Se taisent
Son souffle à elle remonte des cavités en un cri
S’arrache d’outre vie
et l’iode vient creuser les fosses
Encore plus loin
Un chant pâle a maintenant pénétré qui lui lèche le dedans des tempes
Cloches sourdes en volées lentes
le bourdon du monde tamponne à ses côtes
Les stances retentissent en rangs de perles
Fluides
Dans le calme refait
elle distingue les voix collégiales des poètes frères
Elles s’égrènent et respirent avec elle
sauvée
Sur les cordes du ciel
apaisé
Kouki Rossi
http://koukistories.blogspot.com/
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Et le chemin vers mon texte hébergé par Kouki : http://koukistories.blogspot.com/2010/03/les-vases-communiquants.html
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Tous les participants aux vases communicants du mois de mars 2010:
Mariane Jaeglé et Gilles Bertin
Eric Dubois et Patricia Laranco
lignes électriques et chroniques d’une avatar
futiles et graves et Kill that Marquise
Christine Jeanney et Arnaud Maïsetti de contretemps
Michel Brosseau et Juliette Mezenc
Frédérique Martin et Denis Sigur
Nathanaël Gobenceaux et Jean Prod’hom
Florence Noël et Lambert Savigneux
Pendant le week-end et quelque(s) chose(s)
RV.Jeanney et Paumée
et puis Anita Navarrete Berbel le jardin sauvage reçoit Anna Angeles sur son autre blog effacements
(Merci à Brigitte Célérier pour le recensement)
emportés nous sommes – et rejetés ravis
Alors là !
je m’insurge !
je protexte haut et fort !
ceci n’est pas la recette du soufflé !
Forfanterie !
traitrise !
manipulation !
c’est un scandale !
.
.
.
.
.
(Si Djouliette lit ce commentaire je dirais que chez kouki il y une imitatrice de son style mais en plus long…
Elle devrait en prendre de la graine ).
Ici ce morceau fonctionne si l’on imagine,
je dis bien si l’on imagine,
qu’il s’agit du souffle.
Et alors là, c’est bien.
Mais pour le soufflé,
c’est raté,
je dois racheter des oeufs
.
RrrroohhHHHHH!!! dirait un ami qui dort encore.
@luc :Oui, bien allez donc quérir votre remonte-pente qui glorifie les soufflets là, à base de pilpil et de Whiskiki on va rattraper le coup!
@Brigetoun : un peu comme le mistral aujourd’hui … merci :°)
C’est beau et j’aime sont les seuls choses que je sache dire, et pourtant c’est bien plus.
@mlle d’enfer(t) : dis, un jour tu me diras çà dis, tu me diras çà ???
RrrrooohhhHHH !!! ;o)
(en fait,
quand tu veux.
Je suis prêt !)
re-RrrrooohhhHHH !!! ;o)
… ça ressemble à du kouki, mais, en mieux ce texte.
Elle est très forte Djouliette !
Mais que se passe-t-il ici, je vous le demande? qui a reçu un soufflet? j’y comprends rien à vos histoire de baffes?
Kouki, merci beaucoup d’avoir mêlés les mots et les univers. Je me sens comme chez moi dans ton poème.
Luc, elle a toujours pas dit oui la demoiselle d’enf?
« sur les cordes du ciel », ah ben suis comme mlle d’enfert, tout pareil
@Moizel : eh bien ne dis « que » çà , moi j’aimeeeuuuux !
@Luc : héhé détourneur de damoiselles
@Altess : normal, c’est écrit for U
@Cjeanney : du coup je me ballade dessus (sur les cordes!);0)
L’inspire final, une apothéose royale !
C’est beau, mais c’est beau !!!!
Pourquoi c’est si beau, hein ?
Ce sont les mots qui te choisissent ?
Et puis ce:
« Lasse du ressac du babil commun punie des autres privée de soi »
…l’enfer de Babel, c’est ça!
« Ce sont les mots qui te choisissent ? » … on m’a rarement dit si belle chose!
Oui, Babel nous attrape trop souvent n’est ce pas ?
Ah ben ça me fait penser à Cordes-sur-ciel dans ma région, forcément.
@Anna : çà c’est du nom !
Complicité évidente entre vous deux, car dans ce poème Kouki, vous reprenez le rythme d’enfantissage, vous le prolongez et votre poème s’insère naturellement dans la trame des jours passés ici.
Ca fait un très joli dessin. Ben quoi, on commente comme on veut! On a du souffle ou on est peu inspiré. Kouki est dans le premier cas, moi le second. Ca n’empêche, j’aime ce que vous faites Miss Kouki
@Frédérique : fabriqué sur son buste, alors je suis ravie !
@Zoë : héhé, moi j’aime bien ce que vous dites et je veux ne pas vous décevoir … MissZoé
c’est un jour ordinaire mais trop c’est trop. Laissez-moi le temps de souffler un peu pour me noyer dans vos textes.
@Jonavin : en aucun cas je ne voudrais vous blesser … car un de ces jours ordinaires viendrez vous peut être sur ma toile ?
@jonavin : mais çà alors, mon post de demain parle bien de « la pluie des jours ordinaires » … rrroooooh mais vous!
M’enfin Kouki, « Jour ordinaire » c’est le titre de mon texte chez toi!! t’as abusé du mojito toi encore!
très beau texte , merci de cette belle lecture !
@Altess : imagine toi que je n’ai pas imprimé !! et en plus, j’ai écrit un texte il y a quelques jours où je parle vraiment de la pluie des jours ordinaires que je publie demain ! c’est dans l’air, et le mojito aussi sûrement ! d’ailleurs c’est l’heure non ?? Et Luc aussi parlait d’une journée ordinaire il y a quelques temps j’y pense …
Le jour ordinaire est dans l’air… rigolo. C’est l’heure du mojito, yep! et Luc keskifou?
Quelle couturière tu fais Kouki quand même… :-), tu m’avais fait une robe couleur de temps, c’était prémonitoire avant ce bustier couleur de tempête ordinaire ;-)
tu dois avoir la taille mannequin … oui, il doit banqueter l’ami … il a bien raison !
@Lam : et merci de m’avoir lue et de vos mots
Djuliet, j’ai consenti à la demande de l u c :)
kouki: trois façons de réussir dans la vie: prendre de la hauteur, sortir du cadre et… faire simple. :)
@Moizel : sortir du cadre jusque là çà va …
C’était bien chez la Djouliett … Une bonne journée avec vous tous. My special thanks to you Dju !
C’est tout réciproque ma Kouki!
Kouki, vous écrivez encore mieux chez Mme Serenissime que chez vous! Non, affaire de présentation du texte surement. Voilà, c’est dit, depuis le moment que je voulais vous en faire la remarque!
Sinon, bien sûr, j’aime, je suis emporté, et je reste quelques minutes encore dans un autre monde, le vôtre à priori… Bravo!
@Depluloin : Restez donc, merci ;O)
Kouki, j’arrive longtemps longtemps après. Du moins à l’échelle de la vie des blogs. Mais peu importe. J’ai aimé. Et à ma surprise, j’ai trouvé, comme le souligne Frédérique, une parenté entre vous deux, parenté que je n’avais pas auparavant perçue, il me semble que c’est une sorte de respiration, de rythme, je parle comme si vous étiez des coureuses de fond.
@Gilles : des coureuses de profond quand nous plongeons ?
merci pour vos paroles Gilles, ravie quand vous passez