C’est le silence
qui me dégouline
de la bouche
rivière muette
muette
muette
pas dire
des mots en forme d’
arêtes
arrête
c’est le silence
qui fuit
de la bouche
chant de la terre éteint
ne sera plus que trou
et toi dedans
C’est le silence
qui me dégouline
de la bouche
rivière muette
muette
muette
pas dire
des mots en forme d’
arêtes
arrête
c’est le silence
qui fuit
de la bouche
chant de la terre éteint
ne sera plus que trou
et toi dedans
Partie de toi maintenant…
Les cendres au vent sont préférables,
pour le vagabondag des pensées.
vagabondagE
Je suis très émue en lisant cela, tu ne peux pas même imaginer l’effet suscité…
‘tain ma belle, çà déménage le ventre ton poème. Envie de dire comme Moizel : partie de toi, dedans.
texte épineux, presque, le silence comme douleur.
Le silence qui fuit de la bouche, ça me parle.
@AdS. Qui dégouline… pas pareil…
@Enfantissages. Il est bien c’ texte.
Ô merveille! Qu’en peu de mots… quelle leçon! …
Une belle sobriété dans ce poème, enfantissages et de la respiration.
se taire, se taire
tout est enseveli
Merci beaucoup à vous. Je suis très touchée par vos commentaires.
(et merci à mon chien aussi pour sa suggestion sur ce texte, que j’ai adoptée)
@Monch’ : lisez le texte en entier pour voir ? :)
je ne sais pas où écrire cela… alors je l’écris là! j’ai regardé vos photos, sont-elles toutes de vous? Très belles, je me demandais aussi comment voue changiez si souvent le haut de la page… je comprends mieux! Mais c’est amusant pcq les photos sont bcp plus sereines, calmes, apaisées, que les textes parfois durs, violents. Ces photos semblent indiquer un amour pour la matière (même la couleur est matière), la texture, la chair du monde. Cette matière est lisse et douce, sans accroc, alors que les textes sont cinglants parfois, ou disons blessés.
Aléna, oui les photos sont toutes de moi. La bannière change automatiquement à chaque fois que la page est chargée. Je ne fais plus beaucoup de photo. Peut-être que si je m’y remettais, mes photos se mettraient aussi à exprimer mes failles et mes blessures comme je m’autorise maintenant plus à le faire dans mes textes.
Comme beaucoup j’imagine, j’aspire à la sérénité. Je la trouve parfois. Elle est là je le sais. J’oublie trop souvent de m’en souvenir et de l’appeler à moi.
J’aime vos rythmes…vos mots si bien choisis. Merci pour ce silence arraché de ma bouche face à votre texte.
Merci beaucoup à vous, Olga, d’avoir déposé quelques silences sur ce blanc. Nous avons une amie commune j’ai vu :), à bientôt, je l’espère!