Sans le lointain

Il fait nuit et il fait jour
et fasse que les sépare un midi
ou un minuit. J’attends
la fracture de l’aube et le craquement
du crépuscule.

Et pendant que s’ébruite
le vol des papillons
devant la Lune
pendant que transpire
la rumeur grondante
de l’orage

J’attends. L’aveugle a le pied
sûr je le suis dans les méandres
ruisselants d’une forêt
peuplée de mirages.

Autant de fantômes
enracinés dans le néant
oscillants sous la pulsation
des vents. J’attends

La trêve et puis l’orage
Et puis l’orage
avec à la main
la pointe d’une flèche.

7 réflexions sur « Sans le lointain »

  1. Aiméandres subjugantes des preuves délicieuses …
    Aimer l’entendre et l’attendre…
    Attendre le vol sombre des éphémères …

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