vide au front sans vertige
ou si peut-être
le vertige d’être
là
posée
vacante
dans le souvenir d’elle
pointe d’amertume fichée dans la poitrine
vivante
absente
je fais le tour comme l’aiguille du cadran
et je pourrais bien faire tic tac tic tac tic
alors
j’ai photographié les entailles faites à ma terre
et la boue et l’eau prisonnière
et des piliers de béton
mascarade forestière
ne laisseront pas entendre de confuses paroles
vide à ras bord
et pleine de cette autre
qui frissonne sur la rive
les pieds dans la boue
l’âme dans les sifflements du vent
courbée dans tes empreintes
chacune à l’une des terminaisons de ma pensée
reliées par un drap blanc