Blue, 2

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selfportraitchallenge

Je sais, Mardi gras c’était la semaine dernière, mais c’est aujourd’hui que j’y pense, en regardant cette photo. Pas grand rapport entre la couleur bleue et Mardi gras, c’est ce macadam bleu qui m’a tout à coup transporté le jour du Mardi gras de mes 14 ans.

Dans la ville où j’ai grandi, il y a deux lycées et la tradition voulait que nous nous affrontions à coups de farine et d’œufs dans la rue piétonne du centre ville, à mi-chemin des deux établissements.

Je crois bien que cette guerrilla juvénile a fini par être interdite. Peut-être était-elle devenue de moins en moins bon enfant, ou peut-être que les commerçants de la rue piétonne en ont eu assez de devoir fermer boutique ce jour-là. A vrai dire je ne me souviens plus car c’est la seule année où je me suis prêtée au jeu.

La mère de ma copine J. avait dans ses malles une quantité incroyable de vêtements des seventies. Mais le véritable trésor que recelaient ces vieilles fripes, c’était plusieurs paires de chaussures à semelles compensées aux couleurs « printanières » tout à fait dans ce style-là (merci Google…):


C’est donc affublées de chemises cintrées à col pelle à tarte, de pantalons pattes d’eph’ et de nos fameuses plateformes, que nous nous sommes jointes au défilé. Et comme le mois de février est quand même au beau cœur de l’hiver, nous avions des collants bien épais et seyants qu’on pouvait apercevoir à la pointe de nos chaussures.

Marcher avec ces accessoires très vintage, mais néanmoins pesants, nécessite une certaine dextérité qui nous faisait défaut, surtout quand le but de la manœuvre est de courir se mettre à l’abri de projectiles culinaires. Alors, c’est plateformes à la main, et les pieds dans nos collants que nous avons continué la bataille. Et c’est avec des semelles à base d’œufs, de farine et de confettis que nous sommes rentrées chez nous avec des souvenirs plein la tête.

De la rue Montmartre à l’Hôtel de Ville

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Il est 21h30. Jean Jaurès se trouve au « Café du Croissant », à l’angle de la Rue du croissant et de la Rue Montmartre. Il y a trois détonations: deux balles lui perforent le crâne et une balle l’atteint à la poitrine. L’assassin est Raoul Villain, un rémois de 29 ans, étudiant en archéologie à l’école du Louvre, et surtout adhérent de la Ligue des jeunes amis de l’Alsace-Lorraine, groupement d’étudiants nationalistes.

(Wikipédia)

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Hard discount dans immeuble haussmanien qui accueillit les locaux du journal L’Aurore.

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Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis.

(E. Zola)

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On aperçoit le chevet de l’église Saint-Eustache, et tout au fond, la tour Saint-Jacques.

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Vue sur l’Hôtel de Ville depuis le 6e étage du Bazar de… l’Hôtel de Ville.

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