
Archives de catégorie : Papiers toilés
Dedans/dehors, 1
No more water in the bath tub
Nuée, 4
Nuée, 3

Photos prises au Parc de la Villette, où avait lieu, samedi 15 septembre, la JIPLI (journée internationale pour la liberté de l’instruction).
Deux autres photos pour cette nuée de points:

Intimité

J’ai fermé la porte de la salle de bain. Attaché ma lourde chevelure en chignon pour ne pas la mouiller. C’est l’instant, devenu rare, où intimité rime avec solitude. Cette solitude de la condition humaine, rien que ça. Ce moment qui nous rappelle notre unicité impartageable. Notre enveloppe charnelle nous protège du monde et nous en isole comme elle nous y livre, horizon intime et exposé qui nous relie ou nous sépare.
Vite, vite! Ça ne durera que le temps d’un soupir…
Nuée, 2

Prises de ma fenêtre. Même en ville, on peut apercevoir l’infini, derrière les nuées, des vraies et des « chemtrails »…
La salle de bain

La salle de bain est petite mais très lumineuse. Une grande fenêtre donne sur la cour. Difficile d’y préserver son intimité si elle est ouverte. Ou alors il faut jouer avec les battants de telle sorte que l’ouverture se fasse vers ce grand mur aveugle, sur la droite. Au sol, des carreaux de ciment couleur crème et sang de boeuf. Quel nom affreux pour une couleur. Si vous en avez un autre à suggérer, n’hésitez pas… C’est une baignoire ancienne, très profonde, très haute, avec des pieds, dont l’émail est un peu usé par endroits.

Aujourd’hui, je n’ai pas d’histoire à raconter. C’est si vrai et si faux à la fois. Le temps s’écoule-t-il comme l’eau, en serpentant et en tourbillonnant?

Le temps n’est pas à proprement parlé suspendu, disons plutôt figé. Comme le verre qui paraît-il s’écoule, malgré les apparences. Invisiblement. Le sang afflue jusqu’au bout de mes doigts, la main détient un pouvoir effrayant. Posons-la doucement sur le rebord de la baignoire, froid et lisse, courbe et droit.

Pied à pied, un espace qu’il faut franchir, incommensurable et infime. Si je laissais mes vêtements qui pèsent comme un scaphandre et me glissais dans cette épaisseur transparente…

… et sombrer dans l’oubli des reflets du miroir.
Nuée, 1


Nuée. Le troisième thème proposé pour Jeublog. Cette fois, je devrais pouvoir participer chaque semaine. Je ne suis pas très satisfaite de ma proposition, d’ailleurs le thème est difficile, tout son intérêt est là!
Jusqu’ici, sur ce blog, j’ai publié soit des photos sans texte, soit des textes illustrés par une photo, mais jamais vraiment l’inverse. J’aimerais écrire des articles où photo et texte seraient indissociables. J’ai décidément du mal à trouver « mon » ton, mais après tout, cette sensation de tâtonner n’est pas si désagréable…
Texture, 1
Ombre et lumière, 2
Ombre et lumière, 1
Dans le jardin de Zoé
Montreuil – Murs à Pêches
Un parapluie dans une main, l’appareil photo dans l’autre. Le temps suspendu dans ce lieu rendu à la nature puis à nouveau rendu à l’homme, à l’homme et à la nature entremêlés. Brèches dans les murs, végétation foisonnante et libre. Jungle non pas urbaine, mais comme au coeur de la ville, à l’écart toutefois, difficile d’accès, à protéger.
Association des Murs à Pêches de Montreuil
Le sens de l’humus