Il y a le dessin d’une fissure

sur ma poitrine
tu as délicatement inséré un coin
un marteau dans ta grande main
soulevé de profundis

la profondeur grave

s’est écoulée sous la glace
d’un lac délacé à coups de marteau

sur ma poitrine lasse

gît l’heure usée sertie de ciseaux
sombre avec la lenteur
fluide des marées

à moins que suinte la fissure
une eau sise dans la coupe
que tu me tends
au burin

tes grands doigts m’ont caressée
aussi lisse que glace
et tu as versé

sur ton œuvre une lave
d’écume
tu m’as donné à boire

les scories

de la fusion
de nous
emportés dans la chute de l’univers

à jamais bronze
sous la trace de tes doigts

il reste la fissure

14 réflexions sur «  »

  1. Pas encore, oserai-je dire?
    Constituer un recueil est le travail auquel je compte m’atteler dès que j’aurai retrouver un semblant d’organisation après cette fin d’année un peu chaotique.

  2. Recueillez Juliette , recueillez !
    Et entre les lignes , nous irons puiser nos forces tant qu’épuiser nos faiblesses , si nous en avons la fleur d’envie .

    Et là chaos tique ?

  3. C’est le parfum erratique des anges déchus , qu’affola le bon grain de l’Ivresse . A son sommet . A son sommé .

    Fissure et angelure .
    Et vous lire encore dans la toute grâce de vos césures .

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