Tu as pour nom
colline
sans visage
ouverte à la nuit
colline
sans
visage
au
bûcher des terres nues
tu traverses
ma gangue
et
ta langue râpeuse
m’extirpe
dans la nuit qui flambe
dans la flamme rauque
j’ai cru voir
colline
sans visage
tes
yeux
auprès des fleuves
esquissés
ils psalmodiaient
colline
le long
de
ta voix
ébréchée
par le vent
sans
visage
le
chant
des trembles
et des saules
en sifflant
visage
visage
visage oublié
colline
à
ton nord
fuyant