Méditation

MEDITATION

 

Tu as pour nom

colline
sans visage

 

ouverte à la nuit

colline

sans
visage

 

au
bûcher des terres nues

 

tu traverses

ma gangue

 

et
ta langue râpeuse

m’extirpe

 

dans la nuit qui flambe

 

dans la flamme rauque

j’ai cru voir

colline
sans visage

 

tes
yeux

 

auprès des fleuves

esquissés

 

ils psalmodiaient

colline

le long

de
ta voix

 

ébréchée

par le vent

 

sans
visage

le
chant

 

des trembles

et des saules

en sifflant

visage

visage

visage oublié

colline

 

à
ton nord

fuyant

 


*

Paru une première fois sur le blog de Florence Noël, Panta Rei, pour les Vases communicants de mai 2010 et ici dans une mise en forme approximative… (les joies de l’html et de la css qui ne sont pas mon fort).

7 réflexions sur « Méditation »

  1. et
    ta langue râpeuse

    m’extirpe

    dans la nuit qui flambe

    dans la flamme rauque

    j’ai cru voir

    colline
    sans visage

    tes
    yeux

    J’aime bien ce passage ainsi que celui sur les arbres… il est brûlant et retenu… Bonjour, miss.

  2. c’est très beau….
    plein de bisous tout pleins du soleil du midi que je n’ai malheureusement pas rapporté avec moi.

  3. Lutin, merci de votre lecture.

    Monchienaussi, plaisir de lire que ce poème vous plaît toujours.

    Diane, merci et pleins de bisous à toi aussi et pas grave pour le soleil, la terre a soif ici.

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