Avoir le droit d’avancer, avoir celui de reculer. Rebrousser chemin. Prendre un chemin de traverse. Un raccourci. Le chemin des écoliers. Un sentier. Une piste. Les impasses. Les passages. Arpenter. Bifurquer. Se fourvoyer. Faire un crochet. Venelle. Raidillon. Tourner en rond. Avoir le droit d’avancer, avoir celui de reculer.
Dernières traces d’un autre carnet
Sérénissime, 30 avril 2007.
oh j’aime bien toutes les images que ça renvoit ! En outre, je suis tout à fait d’accord, notre société oublie que nous sommes des individus qui ont besoin d’un peu de temps pour aller et venir, avant d’être tous gagnants…..
Et cheminer pour trouver sa frontière et chaque fois la repousser pour avancer ;)
saperli> La lenteur, l’hésitation, c’est vrai, ça ne dénote pas bien dans notre société qui voue un culte à la vitesse et à la performance…
Naya> Je prends mon baton et hop! je me mets en chemin! (je peux emporter quelques unes de tes meringues pour la route?) ;)
Sur le manège sérénissime de l’esplanade
Tourne et retourne un bel enfant malade
Sur l’esplanade sérénissime tourne un manège
Et sur l’enfant malade il tombe de la neige
Un lapin bleu monte et descend
Que poursuit un grand éléphant blanc
Et tourne tourne l’enfant qui fait semblant
Noué autour du cou l’air est rougi de sang
Et l’enfant tombe dans ses gestes
Quand l’homme en habit noir
L’invite à attraper les étoiles du soir
Alors des animaux pas un seul ne reste
Un ours en bois doré
Tourne la tête des deux côtés
Et tourne tourne mon bel enfant malade
Sur le manège sérénissime de l’esplanade
ssstttaaannniiissslllaaasss@hotmail.fr
Il ne s’agit pas d’être gagnant ou perdant , mais peut-être vivant , ce qui demande du temps. !!
La tête de liste de ma poésie dans laquelle tu figures était un peu vulgaire et je me suis sentie trahie , je l’ai donc décapitée (ma poésie) …Et fais comme machine arrière ..Je n’ai pas envie de te laisser ne compagnie si inadéquate .. Par contre Steph et Mimile sont plus soft.
ssstttaaannniiissslllaaasss> Bienvenue poète noctambule, nul manège sur la grande place de la Sérénissime, seuls des milliers de pigeons tournent en rond, surveillés par quatre chevaux de bronze, destriers figés. Le lapin bleu et l’éléphant blanc ont rejoint un troupeau de moutons dans le ciel, tandis que l’enfant a revêtu son masque de carnaval. Perdu dans le labyrinthe des calle et des rio, il a vu surgir de la brume l’homme en habit noir filant sur les eaux noires et glissantes. Que se dirent-ils, nul jamais ne le sut. Sauf peut-être quelques étoiles du soir, sous l’horizon disparues.
J’ai peut etre perdu tous mes yeux dans la mer
Venue comme un ancien pressentiment d’étoiles
Une femme soudain m’a donné un visage
Qu’elle semblait avoir ramassé dans les cendres
Il m’arrivait d’avoir des dimanches de vagues
J’écoutais sur le sable de vieilles détonations
Les femmes portaient des masques pour allumer l’aurore
Et je dilapidais l’obscurité des mondes
Les maisons fortes tombaient lentement dans la mer
Un enfant commandait à un feu invisible
Et je voyais rouiller des hommes privés de gestes
Ces femmes recouvraient le visage des jours
Elles roulaient dans leurs doigts un peu de ce ciel rouge
Qu’on découvre parfois dans les plis de la mort
ssstttaaannniiissslllaaasss@hotmail.fr
Madame Sérénissime, je ne suis pas un poète mais plus simplement quelqu’un qui empile des suites de mots dans un certain ordre. Je ne suis pas non plus noctambule mais somnambule, chaque nuit dans mon sommeil je compulse ton blog, je fais des châteaux de sable dans des blockhaus et je signe d’un soleil, le tout sans en avoir conscience une fois réveillé. Est ce que c’est clair? Bonne fin de sommeil Madame Sérénissime.
et parfois ne plus bouger
l’espace d’un moment
Je te mets quelques meringues de côté. Des blanches au citron et des roses à la fraise.
christie> Vivant, comme j’aime ce mot, à la fois le plus complexe et le plus évident, le plus méconnu et le plus visible.
Je suis bien désolée pour ce sentiment de trahison qu’a suscité la tête de ton poème…
Des bises
frisaplat> Tu as raison, avoir le droit à l’immobilité, recueillement ou posture de guet, figé par la peur ou l’étonnement, en quête de repos ou d’instants contemplatifs…
naya> Miam!! ;)
ssstttaaannniiissslllaaasss> Cher empileur de mots somnambule, merci pour ces tourelles de lignes ordonnées. La guerre et les femmes et l’aurore, les masques et la plage et la mort, cet or qui fond et étincelle sur ces pages, arpentées par un ciseleur dont les rêves laissent d’étranges traces sur le sable.
pffff arréter de courir… waouw…ils sont ou ces chemins là….pas près de chez moi en tous cas… la decroissance c’est pas pour demain…
Finalement tout est bien qui finit bien , j’ai publié à nouveau ma tête de poème après une franche explication sur mes sentiments avec le blogueur que je n’avais pas bien compris et là , j’ai fait un grand bon en avant avec le sentiment d’avoir gagner un ami. Reculer pour mieux sauter ? Vivant est effectivemnt le sens du mot . Il nous échappe si souvent mais pourtant quand nous avons le sentiment de le ratrapper , quel sentiment de puissance jusqu’à ce qu’à nouveau , il nous echappe .. un style de vie !
quelqu’un> la décroissance c’est pas pour demain, mais peut-être par force pour après-demain? Certains disent qu’on est déjà dedans… je comprends ton découragement…
Bisous!
christie> voilà une bonne nouvelle! :)