Rouge pluie

Ta vie vécue comme la coupole d’un jour inversé

Tu m’as appelée dans ce rêve de la ville
Quand pourtant tu sais que je bats la campagne
Quand la guerre couve toujours dans ses braises
Et je m’y chauffe les mains tendues
Malgré moi

Ta porte réticente à me laisser entrer
Claque au vent immobile de ton absence
Et sur le mur de ta chambre j’ai vu
Cet étrange panorama c’est moi
Que j’y vois assise avec ma fille

Elle s’endort soudain à même le sol
Aspirée dans un jeu que nous avions inventé
Ensemble cette course dans le champ
Et cette cabane de drap blanc
Et cette bataille silencieuse

Sous la coupole des jours perdus

5 réflexions sur « Rouge pluie »

  1. Chr. Borhen,
    Elles sont à double tranchant, ces braises…
    Merci d’être passé me lire.

    Anna,
    Un merveilleux souvenir d’enfance…

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