Do

Je sens mon corps disparaître et mon esprit s’échapper. Assise ma tête est mon lest enroulé. Je tends mes bras jusqu’à la pointe des doigts pour saisir la lune et oindre mon front de ses rayons. Mon crâne est suspendu au ciel. J’enfonce mes talons dans la terre pour pousser des racines et mes genoux fléchissent comme des ressorts. Mon bassin bascule et je m’enroule encore. Mon esprit et mon corps me sont revenus et je m’endors enfin.

8 réflexions sur «  »

  1. S’enrouler c’est retrouver le néant-coeur dont je me sens larve .
    Et comme le dit si bien Luc convoler en injustes noces avec la sécheresse putréfiante d’un  » endormissement minéral « .

    Ma vision est sans doute élémentaire . Comme un chancre qui ne me lâcherait plus .
    Les heures à l’étrange musicalité qui s’éloignent sont à ce prix . Fort . Déconstructif . Essentielle avenue vers le vide où la peur me prit en son prisme définitif .
    Je me suis nié alors .

    Amicalement .

  2. Je ne saurais dire si vos mots sont tristes ou sages ou résignés ou révoltés… Ne plus se nier c’est un combat quotidien et larve sortir de la chrysalide.
    PEut-être suis-je à côté de la plaque?
    Amitiés à vous également.

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