Super 8

Je t’ai regardée tournoyer dans ta grande robe et rire en noir et blanc comme dans un super 8 muet que je pourrais projeter encore et encore te regarder sans entendre ton rire comme un souvenir effiloché je pourrais te voir tournoyer au ralenti à l’infini sur une autre musique à chaque fois triste ou gaie ou répétitive ou emportée je t’ai regardée de plus en plus loin dans le paysage que j’ai collé derrière toi il y en aurait un par saison un pour la ville un pour le désert un pour la jungle un pour la campagne un pour le Sud un pour le Nord pour l’Est et l’Ouest je t’ai regardée tournoyer et j’ai reculé dans mon décor sans m’apercevoir que j’avais disparu.

***
Mis en image par Luc Lamy, ici.

16 réflexions sur « Super 8 »

  1. Bien sûr tu peux me l’emprunter ;o) (d’ailleurs je pensais quand même pas mal à ton travail en écrivant ce petit texte)

  2. Les super 8 me laissent toujours muet d’admiration .
    Quand tout aura disparu resteront les émotions en saccades .
    Luc a raison lui qui a l’art et l’air du contrepoint .

  3. Merci. Merci pour lui qui a maintenant, enfin, un texte digne de ce nom pour accompagner des p’tites images. Merci pour nous qui devions, nous n’avions pas le choix, nous appuyer sa prose.

    Plus sérieusement, ces « mariages » sont parfois très réussis et c’est la cas ici. Bravon!

  4. Kouki,
    Merci, moi j’ai apprécié aussi cet assemblage tournoyant ;-)

    Bienvenue, Monsieur Depluloin. Vous êtes bien gentil avec mes petits textes, mais vous ne l’êtes pas tellement avec « ses » p’tites images ;-), qui la preuve, sont une source d’inspiration pour moi.

  5. Merci Anna.

    Le Gibi,
    ce n’était pas un duo prémédité ;-)
    D’autres duos, pourquoi pas! en tout cas l’idée me plaît bien à moi :-)

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