J’ai laissé les mondes se répandre sur la page où ils ont puisé à la source je n’ai plus été soudain qu’une barque descendant les rapides j’ai laissé couler de ma bouche des flots de mots des flots de mots dans les rapides j’ai atteint l’endroit le lieu où m’échouer mais les mots n’ont cessé de s’écouler de ma bouche dans le vertige des lointains échos sirènes hurlantes ondines dans le flot glissantes vitesse accélérée des nuages dans la pulsation des herbes germinantes coquelicots fripés dans ma bouche sentir mon cœur battre à l’étroit dans la fente des yeux voir défiler les mondes encore et encore et se prendre dans mes cheveux liquides et ce rythme s’installer d’arbre en arbre couler de ma bouche rivière fleuve amazone l’eau puissante emporte toutes les vibrations dans son or fondu lave où se noyer où poser la barque par la fente de mes yeux je l’ai laissée partir avec le flots des mots qui s’échappent de ma bouche des mots ils prendront la forme de moi quand tout de moi aura coulé quand tout de moi aura fusionné dans le rythme des mondes pouls des vivants et des pierres goutte après goutte clepsydre des déserts où trouver la source je suis la barque je suis le temps les grains de sable du désert soulevés par le vent je suis le fleuve je suis le courant je suis les mots qui s’écoulent de ma bouche.
Enfantissages
poésie, photographie
moi qui étais tarie, voilà que le courant m’emporte … humide, très!
Eh beh t’es drôlement belle quand t’es tarie, toi!! ;-)
http://koukistories.blogspot.com/2009/12/ogre-iii.html
J’aime. Encore.
C’est télépathant non?…
En plus j’avais posté avant de rôder ce matin de ce côté;O)
Révérence Altess
Mamzelle,
C’est terrible, ça me met la pression ;-). Et si je vous décevais un jour?
Luc,
Excellent « télépathant ». En plus rien à voir mais ça ressemble beaucoup à éléphant.
Kouki,
C’est moi qui m’incline, chère amie.
Confirmation : il est des textes qu’il est effectivement inutile de ponctuer, tant les respirations coulent de source.
envoutant ! petit retour chez vous : et je ne suis pas déçue…
Toi tu fumes ou tu bois en cachette…
« éléphant »!!!…
Rose peut être?
(je sors:o).
Ah… Christophe, votre commentaire me va droit au coeur, tant le rythme de mes textes est quelque chose qui me travaille et où je ne réussis pas toujours aussi bien que je le voudrais.
Carole,
Vous revoilà donc en baladine! Je me demandais quand vous alliez reparaître :-))
Luc,
Bien sûr qu’est-ce que t’imagines !? tu crois que je fais comment pour écrire tout ce charabia incompréhensible que je fais semblant d’appeler de la poésie?? ;o))
« Tout ce que j’attends, c’est ce à quoi je ne m’attends pas »… Dans ces conditions, comment pourriez-vous me décevoir? :)
Eh bien mamzelle, je vous crois alors! ;-)