Oui, quelque chose est en train de craquer dans la toile du monde
les bulldozers ont dérangé le sage ordonnancement des sillons la terre semble vomir son humus balayé par les pluies dans ces ornières profondes ma terre balafrée
je suis là dans la rumeur trop proche de vos petits et de vos grands véhicules où le temps se fissure dans l’asphalte
je suis là chaos debout et il y a ici ce mouroir en forme d’usine de building c’est au milieu d’un parking géant entouré de lacets et de bretelles nos rubans de bitume de béton que j’ai fait vœu de brèche
mes mots crient vous entendez moqueries peut-être mots tordus phrases hachées tachycardie
un monde s’effondre j’ai glissé ma main dans une lézarde j’ai caressé ses bords du bout de mes doigts engourdis
j’y ai glissé mon corps tout entier ouvert dans cet interstice fêlure craquelée toile déchirée pores évents recouvrés d’une terre dans sa gangue
manufacturée
Et le ciel dans ses jours m’a bercée
j’ai compté ses lacunes dans le froid
au son des bulldozers
terrassant
la terre
gelée
Alors là, je trouve magnifique ! je dois relire plusieurs fois, tout est beau, le rythme, les perles : terre balafrée, KO debout, fait voeu de brèche, et alors, quand tu glisses ta main dans la lézarde … chapeau Altess
et alors les lacunes du ciel !!
Trés beau » faire voeu de brèche » comme pour un retour en avant .
Apurer toute cette dénaturation . Cette sursaturation cheminant vers l’où ?
Merci pour cela Enfantissages .
Je suis touchée d’un tel enthousiasme ma chère Kouki, merci à toi.
Lebrac, merci pour le « retour en avant ».
(Vous pouvez m’appelez Juliette)
« chaos debout », j’aime et le reste, j’aime aussi, aussi !
Merci Christine, ah… il me travaille ce chaos debout…
M*rde ! Je vais le relire plusieurs fois celui-là ! (comme si j’en avais le temps, fait suer, tiens !)
Hihihi!
Je ne commente jamais après huit com’s…
Tu devrais le savoir une fois pour toute!
(c’est dommage, parce que je n’en aurais dit que du bien:
tant pis!;o)
Bon je le saurais pour la prochaine fois, désolée ;o)