j’ai voulu faire sens de toi
être ta voix
haute
j’ai jeté une poignée de gros sel
dans la neige de mon départ
enfin
et j’ai vu par tes yeux
la litanie des couchants
j’ai voulu faire sens de toi
dans le silence de ta voix
écoutée
traversée en dedans de moi
mystère au son du salve
au bonsoir échangé
j’ai compris
enfin
ces voix entremêlées
que tu regardais disparaître
dans cette torsion du vent
autour de toi
fraîche
pas loin de l’ivresse
cette goutte de lait
qui s’est écoulée de ton sein
bleutée comme un lointain
que j’ai bue
enfant redevenue
danse sur la pointe du temps
aiguë
je ferai sens de toi
dans l’ombre douce de toi
la litanie des couchants
histoire d’un soir
lue
par ta voix
timbre du salve
le bonsoir
tu
j’y vois une ode à la mère. Précieux et délicat.
Comment fais
.
tu
.
?
Ô Toi suspends ton vol limpide .
Console moi de cette charge insipide .
A ta sève indélébile
retrouver l’humus duveteux
d’avant l’atrabile .
Luc,
je ne sais pas, j’écris ce qui me traverse. Peut-être qu’un fil invisible relie nos deux histoires?