Des mots semés en rêve
échappés
répétés encore encore les graver dans la mémoire
du rêve
les tisser dans
dans la trame du rêve
s’endormir enfin dedans dans le rêve
apaisée
au réveil
rêve nuage effiloché
mémoire
dissoute
Je reprends le chemin
pas nouveaux dans pas anciens
c’est le somment de la Tour Montparnasse
dissimulé par la brume
étrange voile
fumée blanche
champ après
après la bataille
dans un ciel
où tout nous échappe
nous fourmis
en convoi sur les trottoirs
en convoi dans la gare
dans les trains
j’agite la main
ce n’est pas mon départ
Je rassemble des mots
furtif
mouvement
encore
sans savoir
sans le rêve
sans la couleur de la fleur
semée sans le parfum
surprise de la traversée
C’est fou… Etrange concordance, mon prochain billet fait référence (une parabole plutôt) à la tour M…
Ton « furtif » semble être tiré de ma nuit.
Etrange, oui.
« pas nouveaux dans pas anciens », un départ sans l’être, j’aime beaucoup. (j’agite aussi la main dans le convoi de fourmi, derrière la fumée épaisse, ah, finalement tu es sous ma surveillance :-))
» Je ressemble des mots «
« ce n’est pas mon départ »….. je ne sais que dire quand je lis de telles phrases car il n’y a rien à dire ni à analyser….. celle-ci condense à la fois le départ de l’un et le pas départ » de l’autre….. force de la poésie
Mamzelle, c’est la magie des liens qui se tissent :-)
Christine, ah c’est donc toi ;-)
Lebrac, très beau votre « je ressemble des mots », inspirant.
Gilles, j’aime ton regard et comme à chaque fois tu pointes des éléments du texte et ta lecture.