Une parole

tu chantes dans la rue étroite
porteuse des éclats d’une pierre taillée

toute une vie dans une pensée
tu frappes aux portes
message délivrante
méditative chantante

de tes doigts tendus et froids
la peur s’est écoulée
comme fluide se répand
fleuve alangui en crue

tu voles de porte en porte
portée par le flot lent du givre
temps coagulé en son visage

ton message c’est elle et tu dis
« Elle ouvrait les yeux du silence »

et tu chantes encore et tu danses
dans la flamme alentie d’un soleil fuyant
dans le temps fixé aux échardes

« Elle ouvrait les yeux du silence »
et plus rien ne t’emporterait

6 réflexions sur « Une parole »

  1. j’aime :le temps placardé aux échardes … sur toutes les portes, une rançon de quelques milliards pour celui qui ramènera sa tête, suis d’accord!

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