On secouera les morts les mots les avancées d’écume on plie et replie les passes et les chenaux et tu crois tu crois tout comme les océans s’incurvent sous le poids du ciel et les amants criblés au son le son des boîtes de conserve qu’on mitraille à coups de pierre
tu as décidé de t’inscrire dans le proverbe comme une pensée écrite à l’encre sympathique et j’ai oublié les morts les mots les pontons d’écorce quittant la brume les embruns la mer a disparu dans sa langue au frottement des grains de sable aux dents crissante un hurlement m’a prise et déchirée un chevreuil perdant ses bois et l’arbre lacéré
au point de la mémoire tout en monts et vallées en failles et en arêtes quand les morts les mots y chutent sans déploiement des armées où es-tu
l’attente s’est enroulée sur elle-même volute minérale au parvis des églises car demain j’ai cru être partie et je suis là toujours ici dans l’attente que quelque chose se passe et ce n’est qu’un tourbillon trompeur et perpétuel la démarche bancale
j’ai perdu un truc et il n’y a qu’au grenier que je peux chercher dans les étages aplatis d’une terre sans empreinte tes empreintes humides dans la salle de bain.
langue dense litanie, une recherche langagière qui fore le sens et la plainte. merci de ce voile soulevée sur l’intérieur du beau…
Tu t’en est sortie aussi avec l’écume ;) Très joli
Florence, merci à toi.
La Méduse, alors c’est marrant, je n’avais même pas fait le lien ;-). Merci!
Bonsoir Enfantissages. D’un texte à l’autre, les mots ss suivent dans un souffle, comme un seul et grand poème.
Bonsoir Frédérique, voilà qui me fait particulièrement plaisir, merci! qui témoigne que ma recherche actuelle n’est pas vaine…