On trace la voie le sillon on gobe les mouches on aboie avec les loups ils glapissent on écarte les branches on creuse à l’usure la sente des mois criards au couteau on fend tu as une moustache en chocolat laisse-moi tu vois bien que je creuse au paravent des sous-sols
je cherche le linceul enrobé de sucre de mes morceaux d’âme dans l’ombre froid au carillon des images pieuses toutes racornies et cette odeur on trace la voie on arrache les ivraies on pèse les morceaux des âmes amoncelées je cherche les miens mes morceaux
j’escalade le tas les tas comment reconnaître au crépuscule toujours rien je creuse à la pelle à la pioche et bientôt avec les ongles je gratte on bat les peaux tendues au tambour on pourrait rouler quand on les mots remontent le long des doigts jusqu’au cou en ligne de fourmis
j’ai creusé je creuse je creuserai assise debout à genoux au centre des mesures gravité sans force quand monde déborde et tressaille on trace la voie le sillon dans l’accélération au rythme tambour peau tendue linceul développé en lignes sur tableau noir
chaque mot morceau d’âme découpé dans sa chair jusqu’au sang.
Ma foi, les mots sont forts beau. Ils coulent limpides et nous enivre l’esprit… je reviendrais te voir.
Merci, gros nuages, et bienvenue.
J’aime encore plus fort qu’aimer.
çà parle de vie aussi. C’est çà que j’aime chez toi. Cette vie dans le tumulte, au milieu du chaos. Contre tout qui bat.
où on creuse, on trace le sillon, mais où on gobe des mouches aussi, il faut bien reprendre forces
Mamzelle, j’en suis toute et fort confuse….
Kouki, oui la vie est là, toujours comme la braise sous la cendre.
Brigetoun, riches en protéines les mouches ;-)
On creuse à l’usure la sente des mois criards.
C’est beau.
qu’il n’y a pas de chemins, pas d’embranchements – tout est à faire et le sillon reste derrière soi, dans la mémoire, pour mieux nous pousser vers l’avant.
Merci Dominique.
Aléna, oui, accepter d’être son propre défricheur, toujours.