
(Photo : Florence Noël)
rien n’imprime rien
sur ma paume corrodée
sinon ton nom
je ne te cherche plus
-assez dit l’heure assez –
je ne cherche qu’en lèvres
en glacis de salive
bandées pour l’aube et son parfum de
chute
toi
magnifique élancement des mondes
que mon corset englobe
respiration d’un faune
dans le phrasé d’un phare
tu es cette petite lacune de ma fièvre
mon peu de mort
reçu sans égard
moi
que j’ai vu mourir bercée de feu
trempés à des tempes
mes doigts luire de douceur
avant d’effriter leur caresse
comme on s’ébroue d’un rêve
j’avoue
je ne te cherche plus
pentagramme écrié
quand ma bouche s’éride
dans la déchirure des mouchoirs
à quels signes de mon visage
renoueras-tu l’ombre à
mon nom
– similitude de nos nudités –
l’églantine s’allège de quelques épines
à ma cheville
sa joie d’être trouvée
est
ce que tu m’es pour nom
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Et pour lire mon texte sur les pages de Panta Rei, c’est ici.
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Les autres participants aux Vases communicants de mai 2010:
France Burghelle Rey et Morgan Riet
Anthony Poiraudeau et Loran Bart
Anna de Sandre et Francesco Pittau
Mathilde Roux et Anne-Charlotte Chéron
Michèle Dujardin et Daniel Bourrion
Jean Prod’hom et Arnaud Maïsetti
Christophe Sanchez et le coucou
Antonio A.Casili et Gaby David (english)
Michel Brosseau et Christine Jeanney
Matthieu Duperrex et Pierre Ménard
Joachim Séné et Franck Garot
tiers livre et kill me Sarah
Juliette Mezenc et Ruelles
Cécile Portier et Luc Lamy
Chez Jeanne et MatRo7i
Landry Jutier et notes&parses
Ana jardin sauvage et Piero Cohen-Hadria
Florence Noël et Juliette Zara
Arnaud Maïsetti et Jean Prod’hom
Marianne Jaeglé (Décablog) et Brigetoun (Paumée)
Je retiens « les lèvres bandées pour l’aube et son parfum de chute ». Et là, le parfum de chute … Ouf !
merci Kouki.
je commence seulement ma tournée des vases de vais voir par chez toi!
Ce parfum de chute ouvre les portes d’un jardin…
« mes doigts luire de douceur
avant d’effriter leur caresse »
J’aime beaucoup vos deux textes et suis désarmée pour les commentaires
ne désarmez pas Brigitte, ca fait du bien de lire quelques échos, même d’une simple impression.
J’aime bien ce mélange entre le texte et la photo.
Vous êtes donc musicienne, vous aussi… Cantate profane qui ravit mes pupilles au son des images qui les percutent. J’ai la tête pleine, et mâche vos mots qui ceignent les pensées jusqu’à l’os. (rien n’est clair dans mes propos, lisez que « j’aime beaucoup »)
merci beaucoup de vos échos, Mlle d’enfer(t) et Brigitte !
Eh ben, Juliette, pas encore remise de vot’ villégiature ? Aucune résistance !!! Les nouveaux modèles valent plus rien… t-t-t-t-t…
Je suis bien d’accord avec vous ! c’est un scandale !! Je vais de ce pas me plaindre aux fabricants.
Eh bien, mais qu’est ce que vous faites, enfantissages. Vous êtes où ? Vous avez vidé le vase et maintenant vous en tenez un bonne qui dure, quand même. Faudrait voir à prendre une grosse aspirine et à revenir nous voir. (C’est vrai ça, on est au courant de rien – enfin, surtout moi.)
Enfantissages ,
Vous êtes partout où vous n’êtes plus .
Revenez nous d’entre vous .
Frédérique, je prends des vacances ! ;)
Lebrac, comment résister à un tel appel…
Il fallait y penser au « glacis de salive » Tout ce poème me plait jusqu’à la chûte des parfums. Je m’y retrouve.