Levant

Eaux à toi
déhanchées
contre peau

tu trembles
sous tes ombres
sous le son
glissant
des voix

des voix
désolées en épines

quand j’ai perdu
au creux de toi
le chemin tordu
des os sifflants

tu auras beau
te
replier dans
ta
cage de
de douleur

je souffle
encore
en toi colline
qui craint caresse

cette source
de toi
tranquille
s’écoule

sang
je recueille
mains en coupe

et vibre
dans les voix
ranimées
dans les horizons
changeants

écarte-les
comme un voile
qui cloître ta bouche

ta bouche
incertaine

seule
dans les déhanchements
serpentins
de corps en fuite

fixés là

sans ombre
sans lumière

poussières gisantes
du vent pétrifié

qui porte les voix
entremêlées
à ce qui
te traverse

feu dansant
a saisi mon poing serré

s’insinuent
dans mes yeux
toi
dans ta disparition
drapée de froid

de froid
inhabité

les marques
de brûlure
sur ta peau écrite

tes malédictions
jetées
en ordre oblique

m’attendent
recroquevillées
devant l’est
ardent

la lumière se lève
sur tes ruines
enfant aimé

j’ai craint
ta caresse
et le froid de ta peau
de marbre

4 réflexions sur « Levant »

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