La nuit creuse sa galerie dans mes entrailles
et j’y sombre
corps et
Peut-on marcher sur l’amertume
quelques pas sans empreintes
percés par les pointes du silence ?
C’est le corps te dis-je
mille fois replié dans la spirale des voix
humaines
et au centre d’un lac d’eau salée
cette barque sans rameur
ce n’est pas elle qui sombre
*
La nuit n’a pas fini de creuser
je sens l’acide de ses vagues
qui me lèchent
corps et
J’irai jusqu’à la barque
malgré la nappe de silence
sur les eaux salées
ça ou sombrer
Ces tissages continuent à me plaire car l’aiguille conduit la main en gestes sûrs même quand ils tremblent.
Merci Dominique !