… this conversation between my toes and two frogs…
… or those strange feet without toes!
L’accouchement à domicile sur France-Culture.
Une très belle émission. Premier volet d’une série sur la naissance. Témoignages de couples qui ont fait le choix de l’accouchement à domicile, de la sage-femme Françoise Bardes, des célèbres obstétriciens Michel Odent et Frédéric Leboyer. Sur la page web de l’émission, une bibliographie, des liens.
On pourrait peut-être dire que flâner est une manière de réintroduire du temps dans l’espace, qui acquiert ainsi une nouvelle profondeur. Ecouter, pourrait être ce qui crée la profondeur dans l’espace à l’autre, à l’opposé d’une distance. Une dimension subtile du lien qui unit deux personnes, que ce lien ait la fugacité d’une brève rencontre ou la solidité du roc.
Je suis à un carrefour. Méandres passés et méandres futurs. À moi de voir.
Dernières traces d’un autre carnet
Sérénissime, 7 février 2007.
Photos prises au Parc de la Villette, où avait lieu, samedi 15 septembre, la JIPLI (journée internationale pour la liberté de l’instruction).
Deux autres photos pour cette nuée de points:
J’ai fermé la porte de la salle de bain. Attaché ma lourde chevelure en chignon pour ne pas la mouiller. C’est l’instant, devenu rare, où intimité rime avec solitude. Cette solitude de la condition humaine, rien que ça. Ce moment qui nous rappelle notre unicité impartageable. Notre enveloppe charnelle nous protège du monde et nous en isole comme elle nous y livre, horizon intime et exposé qui nous relie ou nous sépare.
Vite, vite! Ça ne durera que le temps d’un soupir…
Prises de ma fenêtre. Même en ville, on peut apercevoir l’infini, derrière les nuées, des vraies et des « chemtrails »…
De plus en plus souvent je me surprends à me dire que la vie peut être si simple, si simple et si douce. Voilà plus d’un an et demi que j’ai quitté mon travail pour accueillir mon petit Papillon. J’étais si épuisée. La sensation de la mue qui s’opère commence à affleurer à ma conscience. La fatigue a changé de visage. Elle ne m’écrase plus dès le réveil, lourde carapace, fardeau sisyphéen, châtiment pour lequel je cherche toujours la faute. Elle me prend le soir comme la marée montante après une longue journée qui n’est plus faite seulement de luttes intestines. Oh bien sûr… je continue à lui résister, à me tendre comme un arc furieux qui oublie qu’il pourrait se rompre.
Mon âme foule les champs d’asphodèles, me guidant vers des profondeurs insoupçonnées, à la rencontre de peurs encore plus intimes et troublantes que celles qui me hantent encore. Je découvre que je peux faire corps avec ma colère, ou alors qu’elle peut m’échapper, comme si mes mains avaient un pouvoir ensorcelant et destructeur dont j’ignorais tout.
Cadeau qu’il fait à chaque nouvelle mère, le temps a ralenti pour moi. Je reparlerai de ce merveilleux livre de Naomi Stadlen, What mothers do, especially when it looks like nothing. Un livre a-t-il jamais si bien parlé de tout ce qui tisse cette vie maternelle, ces riens invisibles qui pourtant transforment toute mère jusqu’aux tréfonds de sa chair et de son être?
Je savoure ces derniers jours de l’été, ces soleils qui voudraient tout incendier en se couchant, les promenades dans la fraîcheur de l’automne qui gagne du terrain, comme le désert nu sur la forêt luxuriante. Vents de sable ou vertige de l’immensité, je ne sais ce qui me guette. Guerre ou paix. A la croisée de mes chemins, de nouvelles batailles attendent que je sois prête à les mener.
Self portrait challenge – Ma photo a été sélectionnée par Nicole! Friday is my favorite day (bathroom week 1) et par Marc! Sunday Story: Bathroom
La salle de bain est petite mais très lumineuse. Une grande fenêtre donne sur la cour. Difficile d’y préserver son intimité si elle est ouverte. Ou alors il faut jouer avec les battants de telle sorte que l’ouverture se fasse vers ce grand mur aveugle, sur la droite. Au sol, des carreaux de ciment couleur crème et sang de boeuf. Quel nom affreux pour une couleur. Si vous en avez un autre à suggérer, n’hésitez pas… C’est une baignoire ancienne, très profonde, très haute, avec des pieds, dont l’émail est un peu usé par endroits.
Aujourd’hui, je n’ai pas d’histoire à raconter. C’est si vrai et si faux à la fois. Le temps s’écoule-t-il comme l’eau, en serpentant et en tourbillonnant?
Le temps n’est pas à proprement parlé suspendu, disons plutôt figé. Comme le verre qui paraît-il s’écoule, malgré les apparences. Invisiblement. Le sang afflue jusqu’au bout de mes doigts, la main détient un pouvoir effrayant. Posons-la doucement sur le rebord de la baignoire, froid et lisse, courbe et droit.
Pied à pied, un espace qu’il faut franchir, incommensurable et infime. Si je laissais mes vêtements qui pèsent comme un scaphandre et me glissais dans cette épaisseur transparente…
… et sombrer dans l’oubli des reflets du miroir.
Nuée. Le troisième thème proposé pour Jeublog. Cette fois, je devrais pouvoir participer chaque semaine. Je ne suis pas très satisfaite de ma proposition, d’ailleurs le thème est difficile, tout son intérêt est là!
Jusqu’ici, sur ce blog, j’ai publié soit des photos sans texte, soit des textes illustrés par une photo, mais jamais vraiment l’inverse. J’aimerais écrire des articles où photo et texte seraient indissociables. J’ai décidément du mal à trouver « mon » ton, mais après tout, cette sensation de tâtonner n’est pas si désagréable…
Enthousiasmée par l’article de Raffa sur l' »éco-emballage humain », c’est-à-dire, sur la manière de se fabriquer un vêtement sans couture à l’aide d’un morceau de tissu drapé ou noué, je m’y suis essayée.
Edit du 20/11/2007: Ce n’est sans doute pas très orthodoxe, mais faute de temps (et surtout d’organisation) je n’ai rien de neuf à proposer cette semaine pour le thème du Selfportrait Challenge « What I wear » et je fais donc un lien vers ce post du mois de juillet dernier.