Les bienfaits de la colère

Alice Miller parle beaucoup de la colère et de la haine. Ces émotions ne devraient plus nous détruire du moment que nous pouvons clairement identifier les personnes qui nous ont fait souffrir, c’est-à-dire le plus souvent nos parents. Ces émotions sont douloureuses, mais elles sont la preuve que nous sommes bien vivants. Leur résurgence nous rappelle ce que nous avons subi et nous aide de cette manière à rester lucide. Elles sont des signaux d’alerte que la situation que nous vivons nous fait violence, tout comme certaines manifestations de notre corps.

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Sérénissime, 12 février 2007.

Fatigue

Je ressens tout à coup une immense fatigue. Comme si chaque victoire devait se payer chèrement. Je crois que mon pire ennemi reste cette peur terrible de l’abandon et de la solitude.
Se dire, on ne peut abandonner l’adulte que je suis. Se le dire, se le dire…

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Sérénissime, 11 février 2007.

La peur

Dormir, ne pas dormir. Se libérer, s’affranchir. Avoir peur. La peur au ventre, la nausée, les vertiges. Ne pas sombrer, ne pas se noyer. Ma gorge se serre. L’abandon… non… la solitude. Elle n’est pas réelle. Mes soutiens, mes amours.

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Sérénissime, 9 février 2007.

Brume

Mettre de l’ordre dans mes idées, mes sentiments, mes émotions. Oui, mais pourquoi pas par le flot du chaos? C’est la confusion qui règne dans ce corps, cette âme, cet esprit. C’est une brume épaisse que je voudrais dissiper. Que dissimule-t-elle? Un petit enfant sans doute, dans sa cage de douleur. Il ne doit pas savoir qui il est. Il ne se distingue pas de ses bourreaux. Qui le protégera? Ce ne peut être que moi.

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Sérénissime, 8 février 2007.