Il y avait le long du chemin
fossé rigole
au moins trois fois
sans moi
cours encore
tu étais là
dos
au tronc de l’arbre sans nom
sans que je te connaisse
bois homme vue sur
le fossé serpente
halète
et je ploie
irrégulière
dans ma honte bue
sans savoir toi
si
si toi
je ne sais
j’ai pris cette route
indicible dans le bois
qui m’a prise
et j’ai cru
tu es là
dos au tronc de l’arbre
assis au pied de l’arbre
dans la paix de l’ombre
arrosoir
de paix
au chant
sans violon ni piano
je ne sais qui tu es
mais je m’assoie
tu es là
sans parole
le front caressé par la brise
et je regarde aussi
par là
comme toi
que je ne connais pas
et j’ai vu ma silhouette
sur le chemin
s’effaçant dans la poussière
que j’ai imaginée
le bruit du ruisseau
dans le fossé
et le frisson de la mère nuit
a ruisselé dans mon dos
tu m’a regardée
tu as souri
C’est comme ça , monsieur le juge, que tout a commencé.O)
« j’ai pris cette route
indicible dans le bois
qui m’a prise
et j’ai cru »
Ben voilà, c’est ce qui m’a touchée dans ce texte.
tes chutes sont souvent bien précieuses …
et la honte bue en dit long
« et le frisson de la mère nuit
a ruisselé dans mon dos »
(des fois c’est comme un flèche qui atteint sa cible tes mots. euh, en l’occurrence, sa cible c’est moi :-))
Merci de vos commentaires :-)
Ils sauvent ce texte de la suppression auquel je le destinais ce matin en me levant…
n’importe nawak, heureusement qu’on est là quand même ! ;-)
oui, merci Kouki et les autres ;-)