Torche vive suis

torche vive suis
seule la nuit vient

voix qui tremble
entrelacée lierre embrasse

réceptacle de tes larmes
sur le chemin du puits

sandale au sable
poussière des mers éteintes

tu souffles verre s’écoule le long
de l’éternité

torche vive aveugle
enfante le jour présent

voix palpite
comme bête blessée

recueille en coupe
eau salée d’icelle

qui puise d’un pas ample
au désert

seule fut la nuit
glissée dans la fissure

glissée l’éternité
dans la brèche refermée

6 réflexions sur « Torche vive suis »

  1. « voix palpite
    comme bête blessée

    recueille en coupe
    eau salée d’icelle »

    à chaque fois je ne peux que reprendre parmi tes mots ceux qui résonnent le mieux en moi, merci

  2. Kouki, ce que est dur c’est parfois écrire, se lancer dans le noir, dans savoir.

    Christine, merci de partager ce qui résonne…

    Lebrac, un cœur parachute? au sens propre? qui me protège des chutes?

  3. Je vous le souhaite vivement .
    En fait , je pensais à chute libre .
    Votre prose m’amène à ce vertige .
    L’écriture comme un glissement de terrain .
    A quoi se raccrocher sinon à quelques mots-asis surnageant dans la blessure du vivre ?

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