Je regarde passer…

Je regarde passer les silhouettes miroitantes des flammes

leurs voix
résonnent
sous
les voûtes
d’ocre clair

Et assise sur un banc de pierre
je me sens soudain
prise dans l’axe polaire
la lente mise en branle
de la terre autour

Je fixe à mon front l’étoile de tous les nords
qui me traversent

Le cortège passe dans le silence des roses
et dans l’ombre d’un beffroi
je les vois qui rayonnent
sans questions

Tandis qu’à mon front une chose inconnue se consume
j’esquisse un geste
d’une main
blanche
dans le froid

Les silhouettes s’éloignent
avalées par la béance qui se dessine dans le lointain
et le rideau des jours à peine embrassé est retombé sur le vide

envoûté
de mon esprit
revenu au point de départ
des questions sans réponse

8 réflexions sur « Je regarde passer… »

  1. C’est vrai que j’ai placé cette « scène » totalement imaginaire dans un lieu tout à fait réel, le banc de pierre, le beffroi (en fait un clocher), même les roses (bien qu’absentes pour le moment).

  2. Luc, tu me trouves bavarde à ce point-là?

    Brigetoun, c’est l’avantage d’écrire, même dans le froid la main écrit, et peut faire deux choses en même temps ;-)

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